La scientologue Victore prétend que l'Allemagne la persécute, elle obtient l'asile politique aux USA! 



 

Résumé: Encore un faux présenté devant la justice par la secte criminelle scientologie ou avec son active complicité.
Cornelius Krasel nous communique un article du Magazine FOCUS allemand à propos de la scientologue Antje VICTORE,  qui prétend qu'on lui aurait accordé l'asile politique aux Etats-Unis pour échapper à des "persécutions de nature religieuse" en Allemagne.


 Antje Victore s'est semblerait-il toujours satisfaite de vivre dans le Sud (par rapport à l'Allemagne). Voici six ans déjà qu'elle fit croisière à bord du bateau scientologue le "Freewinds"; elle habite désormais en Floride ensoleillée - chercheuse d'asile qui prétend avoir été acceptée comme telle par les Etats-Unis.

Renate Rennebach doute quelque peu de sa version, laquelle fit la Une du New-York Times voici quelques temps: "Tant que la scientologie n'expose pas l'ombre d'une preuve, c'est pour moi pure propagande - de l'invention" .Le Foreign Office (Minsitère des relations extérieures) , qui a cherché à enquèter sur l'affaire, croit en des "sources médiocres - sources qui nous laissent très sceptiques", selon Martin Erdmann, porte-parole du Ministère. Lors d'une conférence de Presse à Stuttgart, la secte a présenté trois scientologues ayant soi-disant quitté le pays par suite  de ce qu'elles prétendent "une politique de discrimination systématique du gouvernement".
 

"Dans le cas du réfugié prétendu Victore, ses anciens collègues "ignorent tout de répressions allemandes à son encontre, et de difficultés qui en auraient découlé pour son emploi." Victore travaillait dans une affaire gérées par des membres de la secte. Au début des années 90, elle avait créé  avec les scientologues Karl-Erich Heilig et Detlef Foullois la société "Heilig Verbeideen" (une affaire de publicité) à Scwaan, près de Rostock. La société marchant bien, ce sont 7 millions de DM qui étaient ainsi canalisés vers la secte.

"Ils laissèrent tomber cette société en quelques heures: Heilig et Foullois se trouvaient sous le coup de poursuites en justice, et furent condamnés ensuite pour fraude fiscale - Victore et Foullois filèrent à Hambourg pour créer une succession: la société Hanse-Werbeideen. Quand enfin les problèmes judiciaires de Foullois devinrent criards, c'est Antje qui lui succéda à la tête de l'affaire."

" D'après ses ex-collègues, elle quitta l'Allemagne en disant qu'elle voulait désormais penser à l'avenir et bosser aux USA, dans l'organisation de l'élite scientologue, la Sea Org (organisation maritime qui gère la scientologie).


 

En 1997, Antje Victore fut la première allemande à obtenir l'asile politique aux USA en tant que scientologue.

Les recherches de Stern Magazine l'ont prouvé: c'était de l'escroquerie.

Hambourg
29 juin 2000
Stern magazine

Ce furent en premier lieu les retraités qui envahirent Clearwater. Puis ce furent les scientologues. Depuis, cette ville de Floride qui borde le chaud Golfe du Mexique est l'un des plus étranges endroits des Etats-Unis.

De jeunes gens en uniforme déambulent dans une ville endormie, des gardes de sécurité patrouillent avec des caméras vidéo et des talkie-walkies, des caméras de surveillance observent les alentours des bâtiments scientologues et les rues avoisinantes. Vivent ici quelques 5000 adhérents de "l'église de scientologie", qualifiée d'organisation commerciale en Allemagne, . D'après les déclarations de l'église, plus de 2000 autres membres venant du monde entier sont chaque jour à pied d'oeuvre pour prendre les cours coûteux que délivre la "Mecque" des thétans. "Ici, me confie d'un air défiant Antje Victore, je peux vivre comme n'importe qui d'autre". [ndt: les scientologues sont en réalité 1000 staffs, plus quelques 2 à 500 membres externes étrangers, plus peut-être 2000 membres du public à Clearwater. Beaucoup moins qu'ils le disent.]

Elle disait qu'elle ne pouvait faire ce qu'elle désirait dans sa mère-patrie. Cette femme de 45 ans, ayant exercé d'abord comme jockey, est jusqu'ici l'unique citoyenne allemande à pouvoir dire qu'elle bénéficie de l'asile politique aux USA. Son cas a étonné le monde et empoisonné les relations germano-américaines en 1997.

Peu avant que le New York Times fasse passer la nouvelle de l'affaire Victore, le Mnistre fédéral Klaus Kinkel se faisait taper sur les doigts par Washington pour une prétendue discrimination envers les scientologues en Allemagne. L'administration Kohl en fut médusée. "Nous vous supplions de mettre un terme à cette honteuse persécution organisée", écrivirent 34 stars américaines, dont Dustin Hoffmann, Goldie Hoawn et le producteur Oliver Stone, dans une lettre ouverte adressée au chancellier CDU.

La scientologue disait avoir soumis à l'époque "des milliers de documents" aux autorités de l'immigration US, indices censés prouver qu'elle avait été persécutée en Allemagne. On y trouvait "des articles de presse et des formulaires oficiels exigeant de décliner son affiliation religieuse", disait-elle au téléphone - tout en restant absente pour des interviews. Aujourd'hui, elle travaille pour une agence de location de voitures.

Les enquètes effectuées par Stern démontrent désormais que ce cas d'asile spectaculaire avait été fort bien préparé. Aucune trace de "persécution religieuse". La dame souffrait seulement de problèmes financiers, comme le montre sa lettre. "Le 1er avril - j'ai besoin - et il faut faire certifier que ça a été versé à Berlin - de 13100,51 marks. Merci de me dire ce qui ne colle pas et si vous seriez en mesure d'avoir quelqu'un qui puisse arranger [settle] cet argent." faxait-elle le 23 mars 1996 à un membre [de la secte]. Six mois plus tard, elle écrivit à son amie Dagmar H. [dont nous avons le nom complet au journal], à l'époque scientologue du plus haut niveau "OT 8": "J'ai reçu aujourd'hui une notification de délit du bureau des taxes de Scoenberg. L'affaire des impôts dvient vraiment brûlante. Je ne sais rien de plus. Merci de m'aider, Dagmar: que dois-je faire?"

Victore s'accrochait encore à l'espoir de pouvoir trouver l'argent des impôts. Elle avait pris une part du capital dans des affaires d'investissement aux noms charmeurs et promettant des bénéfices hors pair, Jackson Services et Lincoln Limited. Elle ignorait encore qu'un scientologue suisse nommé Erwin Dossenbach l'avait envoyée sur la voie d'une escroquerie. Elle lui envoya des fax à répétition, demandant son argent. On la consola - sans rien lui rendre. L'avocat général suisse enquètait depuis le milieu des années 90 sur Dossenbach, et l'accusa de fraude à l'investissement. Montant total des dommages en fonds douteux avec participation vitale scientologie: quelques 40 millions de f.

Qui incluaient les sommes investies par Antje Victore, qu'elle pouvait toujours attendre. Ses impôts allemands augmentaient d'autant l'improbabilité d'obtenir un visa déjà plusieurs fois étendu aux USA, et proche de son expiration ultime. Dans ses lettres à Dagmar H., Victore commença à discuter fréquemment de sa demande d'asile. Elle demanda d'urgence "tous les articles enthétas de l'année". C'est à dire les rapports des médias discutant de la scientologie de façon critique, et où on l'accusait d'être une organisation totalitaire. "Trouve tout ce que tu peux, Dagmar; je dois fournir des 'preuves' que ca va vraiment mal en Allemagne. Tu m'as déjà dit que tu pourrais me donner pas mal de matériel," implorait Antje Victore.

C'est l'agence services secrets de la secte qui délivra les matériaux... OSA, au coeur de la psycho-corporation d'Hambourg. Mais cela ne suffit pas à convaincre le juge Rex J. Ford à Tampa, Floride. On lui refusa sa première demande à l'été 1996. "Le gouvernement seul décide - ce ne sont que ces choses qui servent à quoi que ce soit. Je n'en ai malheureusement pas assez, seulement un entretien de Blum avec Der Spiegel...", se plaignit-elle; je n'ai pas envie de finir en taule comme Karl Erich. Mais c'est ce qui va m'arriver si je ne peux pas payer!"

Karl Erich était ce membre de la scientologie inculpé pour fraude à l'impôt par l'avocat général d'état. Antje Victore avait créé au début des années 90 une société de publicité avec lui à Schwaan, près de Rostock. Quand les lois les rattrappèrent, elle et son partenaire, elle prit la direction de l'affaire, mais ne put règler les taxes diverses de 1993: ce sont les fameux 13100,51 marks qu'elle reclama ensuite à ses amis scientologues.

OSA s'intéressait aussi pour de très bonnes raisons à ce que l'asile soit accordé à Antje Victore, explique Jens Billerbeck, qui se trouvait en relations étroites avec Mme Victore, mais qui a depuis laissé tomber la scientologie. "Ils essayaient de l'empècher de paraître comme témoin dans un procès à l'encontre de l'ancien patron de sa société". "A l'époque, le patron du service secret international de la scientologie, Kurt Weiland, s'inquiètait car elle risquait de fournir des détails ennuyeux à propos du psycho-business et de la scientologie en Allemagne... elle en savait pas mal sur la question."

Autant de bonnes raisons pour que Kurt Weiland "manie" le cas... Selon Billerbeck, Antje faisait fièrement ses rapports à Weiland et un avocat d'OSA chercha la méthode de procédure ad-hoc pour la tirer d'affaire pour cette demande d'asile. "La stratégie consistait à convaincre les juges d'immigration; aussi simple qu'efficace, il suffisait de faire écrire des lettres de refus d'embauche à un scientologue allemand, où sa société disait qu'elle refusait de lui donner le poste parce qu'elle "était scientologue". C'est avec "profond regret" que nous ne pouvons donner suite à votre candidature en raison de votre affiliation à la scientologie etc..."

"Puisque les attaques des média sont aussi dirigées contre les sociétés employant des scientologues, on pense que révéler l'affiliation religieuse sera génante pour une société", disait la lettre. D'autres "rejets" se faisaient sur des bases similaires. La "politique restrictive" des gouvernements d'états de Münich et Berlin indique aussi qu'on n'y autorise pas les scientologues à travailler dans des institutions publiques et qu'on les exclut des contrats. Dans ces conditions je ne peux vous embaucher, je risquerais discrimination et perte de travail," écrivit l'un des "employeurs potentiels".

Ces employeurs se taisaient gentiment sur leur propre affiliation à la scientologie. Ils laissaient au juge d'immigration US le soin de déterminer "qu'en Allemagne, beaucoup de scientologues sont au chomage, et qu'il est très délicat pour des scientologues pratiquants de mener une vie normale". Lors de la conversation téléphonique avec Stern, Victore a écarté les questions au sujet de ces lettres: elle expliqua que ça n'avait vraiment pas d'importance qu'elles lui aient été adressées comme preuves à l'appui de sa demande d'asile, que c'était la persécution générale qui comptait, et non son cas personnel.

Jens Billerbeck et Dagmar H. ont quitté ensuite la scientologie, et ont témoigné sous serment pour Stern que Victore leur avait demandé d'écrire ces lettres, sortes de faveurs à un compagnon scientologue; ils l'ont donc fait. En réalité, Victore ne leur a jamais demandé de l'embaucher. Le 10 octobre 1996, Victore faxait à Billerbeck des lettres censées servir de modèle. Elle serait vraiment enchantée qu'il lui fasse ces lettres en anglais, disait-elle. Elle souligne le mot lettre par des parenthèses. Stern possède la copie de cinq de ces courriers bidons émanant de sociétés.

Le bluff fonctionna. Quand le cas "d'asile" fut remporté en février 1997, Victore écrivit à Billerbeck une lettre typique de félicitations façon scientologue, sont Stern possède une copie; elle explique que "pour la première fois de l'histoire, un citoyen allemand a obtenu l'asile US... " - Billerbeck: "Au téléphone, elle m'a précisément demandé de ne rien dire à qui que ce soit de cette décision, que ce serait l'OSA qui s'en chargerait au moment jugé opportun, que c'était le désir exprès d'OSA." La nouvelle spectaculaire fut publiée début novembre dans le New York Times. Weiland y expliquait que la dame avait clairement démontré que sa crainte de la persécution en raison de sa foi était fondée".

Quand le président fédéral Johannès Rau vint récemment à Washington, il lui fallut encore se défendre des critiques acerbes de la représentante du Commerce US Charlene Barshevsky, qui accusait l'Allemagne de discrimination pour des contrats avec des sociétés refusant de signer la déclaration "filtre à sectes" indiquant qu'elles n'avaient pas de contacts avec l'organisation.

Tout comme s'il s'agissait d'une des "pièces probantes" du procès de demande d'asile d'Antje Victore...

Christine Kruttschnitt
Rainer Nuebel
Jeannette Schweitzer




autres articles en anglais:

http://cisar.org/971124a.htm - Antje Victore always seemed
to get along particularly well in southern climates....

http://cisar.org/trn0415.htm - Dubious investment practices -
Scientologists as investment consultants ...