Nazie, fous le camp!

L'invitée allemande Ursula Caberta face à la scientologie

 


 

Résumé: Les chefs de l'église déclarent que l'Officielle Allemande est une "demagogue fasciste" menant une campagne de haine. Elle répond qu'ils exagèrent.

- et divers autres articles sur le même sujet: 1: Hamburger Morgenpost

en Suisse: Tages Anzeiger

original en anglais:

http://www.sptimes.com/News/072600/NorthPinellas/German_visitor_takes_.shtml

 

Par THOMAS C. TOBIN
Du St. Petersbourg Times
Le 26 juillet 2000


CLEARWATER -- La bagarre entre l'Eglise de Scientologie et le Gouvernement allemand, continuellement baignée d'émotion et de politique internationale, est venue éclater à Clearwater lors de la visite d'une Officielle allemande controversée.

Ursula Caberta dirige un Office gouvernemental à Hambourg travaillant à mettre un frein à la Scientologie en Allemagne; elle a déclaré mardi dans une conférence de presse en ville que la Scientologie est perçue dans son pays comme "une nouvelle forme d'extrémisme". Elle a également dit que les officiels de l'église ont éxagéré les mesures de rétorsion exercées par son Office à l'encontre des scientologues et utilisé des faux dans un effort orchestré pour convaincre les législateurs américains d'adopter des sanctions contre l'Allemagne.


"Je suis persuadée que les excellentes relations entre l'Allemagne et les US ne devraient avoir à souffrir par une organisation telle que la Scientologie", a déclaré Mme Caberta, apparaissant au quartier général du Trust Lisa McPherson, un groupe de surveillance fondé par Bob Minton, critique de la Scientologie .

Les officiels du quartier général spirituel internationnal de l'église présents n'ont pas tardé à répondre, invitant des reporters pour parler des 20 scientologues allemands contraints de s'installer à Clearwater à cause de la discrimination dans leur propre pays. Beaucoup ont rapporté que Mme Caberta avait mené une campagne de haine en Allemagne, ruinant ainsi la vie et la situation financière de nombre de scientologues, les empêchant d'obtenir un emploi, un prêt, d'avoir accès aux écoles et aux associations civiques.


"C'est plus que je n'en peux supporter" dit Hans Bschorr qui raconte qu'il était employé comme reporter de télé couvrant le Parlement Bavarois lorsqu'il y a quatre ans, un article de journal mentionna qu'il avait fait partie de la Scientologie.


"J'ai tout perdu instantanément", a déclaré Bschorr, ralliant l'idée que les scientologues exagéraient leur situation critique afin d'obtenir l'appui politique des US. "Nous avons été obligés, moi et ma famille de quitter le pays".


Il vit à présent à Clearwater avec les siens.


Samedi, lorsque Madame Caberta arriva à l'aéroport internationnal de Tampa, environ une douzaine de scientologues l'accueillirent avec des "Nazie, rentre chez toi!" et autre insultes. Cela fut suivi par de nombreux moments de tension qui mirent la police de Clearwater sur le qui-vive , y-compris lors d'une manifestation dimanche dans laquelle les scientologues et le groupe Minton se partageaient le même trottoir.


Stacy Brooks, une responsable du groupe Minton et ancienne scientologue, a déclaré que la démonstration des scientologues à l'aéroport a été "un moment embarassant pour moi et les américains". Elle a assuré que Caberta était une personne "incroyablement miséricordieuse".


Mais les scientologues ne sont pas d'accord. "Ca a été un accueil approprié", a déclaré Marty Rathbun, un officiel important de l'église, qui traite Caberta de "démagogue fasciste".


Au cours de la conférence de presse, Caberta a mis l'accent sur le cas de Antje Victore, une scientologue allemande qui, en 1997 avait demandé l'asile politique des US par le juge à l'immigration de Tampa, prétendant avoir subi des persécutions religieuses dans son pays.


C'était probablement la première fois que l'asile politique était accordé à un scientologue aux Etats-Unis.


Madame Caberta a exposé les lettres dont Antje Victore s'était servi pour son procès: elles étaient l'oeuvre de patrons disant qu'Antje Victore ne pourrait être employé en raison de son appartenance à la scientologie. Mais Victore n'a pas dit aux juges que ces courriers étaient l'oeuvre de collègues scientologues, révéla Mme Caberta. Elle signala aussi qu'elles étaient écrites en anglais, et non en allemand, ce qui suggérait l'orchestration par la scientologie destinée à des profits politiques et à un abus spectaculaire des systèmes américains.

On trouve désormais ce procès parmi les raisons ayant suscité un projet de loi au Congrès américain, projet destiné à empêcher la "discrimination gouvernementale en raison de croyances religieuses".

Mme Victore vit désormais à Clearwater.

Rathbun [dirigeant scientologue] a indiqué que bien que la scientologie n'ait pas orchestré ce procès, il n'y aurait rien de mal à l'avoir fait.

Lui-même et Bill Walsh, l'avocat pour les droits de l'homme de l'église, ont critiqué un formulaire élaboré par l'office dirigé par Mme Caberta, utilisé dans les sociétés et plusieurs gouvernements de Länder allemands afin d'écarter les candidats scientologues des postes proposés.

L'église appelle cela un "filtre anti-sectes". Walsh a expliqué que les sociétés l'utilisaient de plus en plus en RFA, y compris dans des sociétés dépendant de sociétés américaines, et que cela "promeut l'iportation de ce genre de tyrannie".

Caberta a dit mardi que ce formulaire a servi après que des sociétés se soient plaintes d'avoir constaté que des scientoogues tentaient de faire admettre dans leurs affaires des principes de management prônés par le fondateur de la Scientologie, L. Ron Hubbard.

Le formulaire interdit cette pratique et n'est pas un bannissement des scientologues, a dit Caberta: "on a faussé le problème en prétendant qu'il s'agissait d'une affaire de religion".


La Scientologie poursuit en justice la traqueuse de sectes


Hamburg, Germany
29 juillet 2000
Hamburger Morgenpost

D'après le centre de scientologie de Hambourg, une société de logiciels américaine aurait déposé plainte contre la Commissaire aux Sectes de Hambourg, Ursula Caberta. Madame Caberta a en effet introduit le "filtre à sectes" utilisée en Allemagne, permettant d'échapper aux disciples de Hubbard dans les sociétés. La société de logiciels, dit-on, aurait perdu des affaires en Allemagne à cause de ce filtre.

On a d'abord constaté une irritation des scientologues du centre de Hambourg, en particulier à propos du montant des dommages réclamés: 5 millions de dollars... mais une voix de femme a ensuite rappelé en disant "S'il vous plaît, détruisez ce communiqué de presse." La révision apparut : la somme demandée devenant alors "... supérieure à 75000 dollars."

jel


A quoi les scientologues répondent dans le journal de Floride:

Courrier des lecteurs
St. Petersburg Times
31 juillet 2000

Persecution des minorités religieuses en Europe

[note du traducteur: on observera la critique à la fois du journal, de Madame Caberta et de l'Allemagne]


On sait que notre pays fut en grande partie fondé par des gens fuyant les persécutions religieuses en Europe, mais j'imagine que bien des maéricains seraient surpris d'apprendre qu'une persécution significative continue à s'y produire.

Derek H. David a écrit un excellent article dans le Journal de l'église et de l'état, intitulé "Persécution religieuse dans l'Allemagne de nos jours: les veielles habitudes renouvelées." L'essai décrit la tendance persécurtice envers les minortés religieuses en Allemagne contemporaine et fournit une excellent perspective historique de l'intolérance religieuse là-bas.

Eu égard à la récente conférence de presse de Caberta, il serait plus responsable et professionnel que le Times effectue des recherches et découvre la situation réelle. Une vague recherche eut permis de constater que les opinions de Caberta prennent lmeurs racines dans une tradition séculaire d'oppression religieuse en Allemagne.

-- Marlin Anderson, Tampa
[note: http://myreligion.scientology.org/marlina]

(etc=)

http://www.sptimes.com/News/073100/NorthPinellas/Persecution_of_religi.shtml


 


[photo sur : http://cisar.org/000811a.htm]

 

Les Scientologues insultent un politicien

Des vacances en Floride tournent à l'horrible pour une critique de la Scientologie

"Nazie, fous le camp!", crient les scientologues

Clearwater, USA
August 11, 2000
Tagesanzeiger Zurich
Hugo Stamm

Ursula Caberta, directrice du Groupe de travail sur la scientologie à Hambourg, n'en a pas cru ses oreilles en arrivant à laéroport de Tampa, en Floride. Près de 50 scientologues hurlaient "Nazie, fous le camp", comme le montrent les bandes vidéos. Les adeptes hubbardiens portaient aussi des panneaux disant la même chose. "Comment les scientologues ont-ils pu apprendre mon arrivée en Floride? C'est un mystère pour moi," dit-elle. C'est en Floride qu'on trouve les quartiers généraux internationaux de la secte.

Le psycho-terrorisme continua à son hôtel. "Ils n'ont pas arrèté de me suivre", explique Madame Caberta, impliquée dans les affaires scientologues du fait de son poste. Elle rencontrera quand-même les critiques américains de la scientologie. Les avocats scientologues prennent une revanche au moyen d'une opération étrange. Ils lui ont déposé une sommation au tribunal sous la porte de son hôtel. Ils se sont arrangés pour motiver un juge afin d'obtenir qu'elle soit immédiatement soumise à une déposition judiciaire. " Une audition de cinq heures, dans le style habituel de la STASI", a déclaré Mme Caberta. Un avocat allemand de la scientologie s'était déplacé de Münich pour l'occasion.

Plainte pour dommages et intérêts

L'opération tournait autour d'un homme d'affaires scientologue demandant plus de 75000 dollars de dommages. Il prétendait que Caberta avait ruiné un contrat important pour lui, en raison de son travail d'information. "Je me suis aperçue que les scientologues faisaient ce qu'ils voulaient sans que les USA les en empèchent", a dit Mme Caberta; "Ils peuvent s'occuper des critiques qu'ils veulent en se servant des tribunaux et processus légaux".

Le Consulat Général d'Allemagne a prié Mme Caberta de repartir plus tôt que prévu, car ils craignaient d'autres actions des scientologues. Caberta n'eut guère à attendre: "Incroyable ce qu'ils sont capables de faire aux touristes au Etats-Unis", a-t'elle dit "Et de tous les pays, c'est celui-ci qui accuse régulièrement l'Allemagne de violer les droits de l'homme, parce que nous osons parler des scientologues". Elle a perdu confiance dans le système de justice américain.

Juerg Stettler, porte-parole de la secte, a défendu les actions scientologues en disant que Mme Caberta avait tenu une conférence de presse et qu'elle voulait organiser une démonstration face aux bâtiments de la secte. Il a dit que c'est Mme Caberta qui avait provoqué cette réaction, d'autant que bien des scientologues allemands trouvaient asile aux USA à cause d'elle. Ces gens, dit-il, sont allergiques à Caberta et considérent son activité aux USA comme de l'impudence.