Traduction de Cyril Malka
Danemark (06/11-2002)
Le rédacteur danois, Jørgen Pedersen a expliqué
au tribunal de Copenhague hier, qu'il a été obligé
de se défendre contre les accusations
de la Scientologie prétendant qu'il avait eu des contacts avec
le service
secret de l'Allemagne de l'est (DDR), Stasi.
— L'une des raisons principales pour lesquelles j'ai attaqué
la Scientologie est que si ce que le journal "Ethique et Liberté"
prétend est exact, je suis alors coupable de haute trahison et
je puis être accusé comme tel.
Ce n'est pourtant pas Jørgen Pedersen qui est dans le box des
accusés en ce
moment, mais la rédactrice du journal Frihed (Ethique et liberté
-
Danemark) et porte parole danois, Anette Refstrup, qui en ce moment
est
attaquée en diffamation.
Anette Refstrup explique qu'elle a été déçue
du programme sur la
Scientologie qui a été diffusé sur deux chaines
principales danoises. C'est
en réponse à cela qu'elle a écrit l'article sur
le contact que Jørgen Pedersen avait avec la Stasi au travers
de Walter Heynowski.
L'article dans "Ethique et Liberté" n'est rien d'autre
que la mise en application de la méthode dictée dans le
mémo du 15 août 1960 par le
fondateur de la Scientologie, L. Ron Hubbard, d'après lequel
il ne faut
jamais faire la paix avec, mais toujours attaquer les critiques.
Que la Scientologie soit rassurée, ni Pedersen, ni Heynowski
ne veulent
faire la paix. Ils désirent surtout que la Scientologie soit
jugée.
Lors du procès, cinq à dix places du public étaient
constamment occuppées
par des scientologues qui prenaient des notes de tout ce qui était
dit.
— Je fête mon 75e anniversaire en ce moment, a expliqué
Heynowski, et je
doit défendre mon oeuvre. Je ne connaissais rien de la Scientologie
mais
j'ai maintenant compris que ceci concerne ma réputation et celle
de Jørgen
Pedersen. Je ne veux pas être utilisé pour blesser Jørgen
Pedersen.
Le journal "Ethique et Liberté" danois n'y a pas été
de main morte,
Heynowski y a été décrit comme "la connection
Stasi", "un des plus grands
spécialistes de Stasi", "un des préférés
de Markus Wolf" et un
"super-agent"
Cet article comprennait un graphique dans lequel on pouvait voir une
ligne
directe, en gras, qui allait de Heynowski à Jørgen Pedersen
Anette Refstrup a expliqué au tribunal, que le graphique devait
seulement
montrer "l'inspiration de Pedersen d'une manière simple".
— Le but n'était pas d'attaquer l'honneur de Jørgen
Pedersen, a-t-elle
expliqué, mais d'écrire un article sur les méthodes
utilisées par les
médias.
D'après Refstrup, elle ne pense pas avoir agit de manière
immorale:
— Je ne m'imaginais pas qu'un petit article dans notre petit journal
pouvait
faire du mal à Jørgen Pedersen, a-t-elle expliqué.
D'après elle, elle
n'avait rien fait d'autre que de répéter certaines choses
que le journal
Ekstra Bladet avait écrit précédemment.
— De plus, tout peut être vérifié, a-t-elle
ajouté.
Les journalistes de plusieurs journaux danois étaient présents
au procès et
Anette Refstrup a profité de l'occasion pour remettre à
ceux-ci un
communiqué de presse dans lequel les accusations ayants menées
à ce procès sont répétées et dans
lequel Markus Wolf est décrit comme un "maître de
la manipulation se faisant passer pour un témoin franc devant
le tribunal danois".
L'avocat de Heynowski, Jørgen Jacobsen, était sidéré
et s'en est plaint au
juge pendant que l'avocat de la Scientologie, Bertil Jacobi, prétendait
ne
rien savoir de ceci.
Le tribunal siégera la prochaîne fois le 15 novembre 2002.
Les témoins cités seront entre autres, l'ancien ministre
de la culture de l'Allemagne de
l'est, Horst Pehnert, 3 anciens agent du Stasi ainsi que le journaliste
du
journal danois Ekstra Bladet, Mette Herborg.
(et-sect-era - Cyril Malka)
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