Note: Traduction (non officielle) de la lettre
du 29 mai 2001 adressée par Herbert Rosedale, président
de l' AFF (American Family Foundation) à Eileen Barker (fondatrice
du groupe apologiste Inform, Angleterre) et Massimo Introvigne, fondateur
du Cesnur.
L'intérêt le plus spécifique de ce courrier est
de démontrer - s'il le fallait encore - le peu de sérieux
avec lequel des apologistes connus, tels Anson Shupe et Susan Darnell,
complices de la secte criminelle reconnue Scientologie, attaquent l'étude
de ce qu'ils nomment les "NMRs" - les "Nouveaux Mouvements
Religieux".
Un résumé rapide des réponses
d'Introvigne et Shupe à Rosedale , ainsi que leurs réponses
à M. Rosedale, suivent.
Original tel que présenté par le site Cesnur au 27 juin
2001 [nous ignorons pour l'instant s'il n'a pas été déformé
par le Cesnur, car Introvigne s'est rendu célèbre par
l'usage de citations tronquées ou inversées, ainsi que
plusieurs spécialistes du mouvement anti-sectaire l'ont fait
observer]:
http://www.cesnur.org/2001/CAN_corresp.htm
Chère Madame Barker, Cher Monsieur Introvigne:
J'ai reçu un document censé reproduire un mémoire
présenté par Anson Shupe lors d'une réunion de
la société pour l'étude scientifique de la religion,
en octobre 2000, publié sur le site web du CESNUR.
Le mémoire, intitulé "CAN, nous vous connaissions
bien mal" semble avoir Anson Shupe et Susan Darnell comme auteurs.
Darnell est employée dans une société de crédit.
Le mémoire inclut un "appendice A" - "Cas de Déprogrammation"
- dont il est dit qu'il a été préparé par
Moxon et Darnell en 2001. Si l'appendice est donc correct, il ne faisait
donc pas partie du mémoire présenté en octobre
2000 par Shupe, qui n'apparaît pas non plus auteur de l'appendice
en question.
Si je ne me trompe, le Moxon en question est Kendrick Moxon, depuis
longtemps avocat senior des affaires de la scientologie, et qui avait
été avocat du plaignant lors du procès Scott contre
CAN, avant toutefois d'avoir été congédié
par son client, dont il est question dans l'appendice. Il semble donc
pour commencer que le document présenté par le site du
Cesnur ne soit pas identique à celui qui fut présenté
en octobre 2000, et que d'autres auteurs non indiqués y aient
été ajoutés. En outre, on peut se demander si l'appartenance
d'un des auteurs à la direction de la scientologie ne devrait
pas être indiquée, car le mémoire a l'air d'être
seulement signé de l'un des sociologues des religions parmi les
plus connus des Etats-Unis. On peut aussi se demander si la participation
de M. Moxon au document n'aurait pas empèché sa présentation
et sa publication devant la Société scientifique d'étude
de la religion, ce qui aurait peut-être provoqué d'autres
précautions de vérification/révision.
Il paraît en tout cas que ne pas indiquer d'emblée la participation
de Moxon au matériel exposé sur le site du Cesnur est
facteur de méprise pour les éventuels lecteurs, car ils
ne peuvent évaluer les préjugés éventuels
de l'un des auteurs.
Et il aurait aussi fallu faire observer, pour mieux faire comprendre
l'intérêt porté par Moxon à ce mémoire,
que Moxon avait été congédié en tant qu'avocat
par M. Scott, et ce, pour des causes liées au sujet même
du mémoire. Lors de la dispute qui suivit ce congédiement,
M. Moxon a émis des doutes quant à la crédibilité
de son ex-client et quant à son indépendance de pensée,
mais cependant, les déclarations de M. Scott qui sont citées
dans le mémoire le sont sans qu'il soit fait mention des réserves
de Moxon à son sujet.
Par conséquent, avant de s'intéresser aux spécificités
de l'article proprement dit, je vous engage à envisager une sérieuse
révision et à considérer les normes utilisées
pour la recherche et le rapport, ainsi que dans les citations admises
pour lesquelles on ne trouve pas de preuves, ou pour lesquelles on a
omis des informations critiques. Donnons comme exemple d'une omission
de ce type l'inclusion du témoignage de Deborah Dobkowski dans
un litige dont le résultat a été abandonné,
le procureur ayant été désavoué en raison
de sa conduite inadmissible : il avait mis en doute le témoignage
donné. Le fait de citer cette information serait évidemment
important lors de l'évalutation de la crédibilité
du témoignage cité.
Laissons de côté ces généralités,
car ce courrier entend discuter de mentions portant sur "l'AFF"
- American Family Foundation dont je suis président; ces références
contiennent des déclarations fausses et l'article est truffé
d'injures et d'insinuations malveillantes pouvant s'avérer diffamatoires.
Les références ne sont pas seulement des "opinions"
des auteurs, mais des déclarations portant sur des "faits"
ou des conclusions affirmées sans le moindre fondement dans la
réalité. Le Cesnur a augmenté la "crédibilité"
des matériaux que contient le mémoire en annonçant
sans identification spécifique que certains des directeurs du
Cesnur peuvent endosser leur contenu.
Les auteurs annoncent que l'article présente des "preuves
controversées" sans qu'aucun support ne soit cité
et parvient à des affirmations et conclusions sans citer ces
preuves, pratique qui n'est pas conforme aux normes académiques
observées parmi les sociologues des religions des USA ou d'ailleurs.
Il faut donc caractériser ces déclarations et énoncés
dérogatoires et dénués de support dans les faits.
L'auteur indique qu'il pourrait exister d'autres matériaux publiés,
ou non identifiés, ou des matériaux pas accessibles qui
compenseraient ces déficiences, mais aucune certitude quant à
leur exactitude ne peut être accordée; aucune raison n'est
donnée d'ailleurs pour lesquelles la publication du mémoire
n'a pu attendre la publication de tels documents.
Les auteurs doivent donc admettre sans ambiguïté que cet
article émet des affirmations sans preuves, allégations
que l'on ne peut vérifier ou réfuter en utilisant les
matériaux qui y sont cités.
Je vous écris directement plutôt qu'à Anson Shupe
en raison de ma précédente expérience futile avec
lui en la matière: par le passé, M. Shupe a émis
envers moi personnellement ainsi qu'envers l'AFF en général,
des accusations d'activité criminelle sans la moindre preuve.
En réponse, je lui ai écrit et demandé qu'il cite
tout exemple de conduite criminelle avec les détails et faits
probants. Ma lettre m'est revenue sans avoir été ouverte
avec la mention "courrier refusé". Le Professeur Ronald
Enroth a également tenté de correspondre avec M. Shupe
à propos d'accusations le concernant et a reçu la même
réaction de Shupe: courrier refusé.
Je suis par conséquent satisfait de votre communication indiquant
que vous seriez assez aimable pour transmettre une copie de mes commentaires
à M. Shupe qui entreprend de me répondre. Merci pour votre
intercession.
Les commentaires sont ici réduits aux sections ayant trait à
l'AFF, quand les effets de circulation du mémoire pourraient
avoir une influence néfaste financière et professionnelle
pour ses officiers, directeurs et présentateurs. L'absence de
commentaires sur des sujets liés à d'autres aspects ne
signifie pas qu'il y ait accord sur leur exactitude ou leur complèteté.
J'ai donc essayé de ne m'occuper que des inexactitudes liées
à l'AFF, ses officiers et réprésentants.
A ce propos, on lit en page 3 sous le titre "Bref aperçu
du Mouvement Anti-Sectaire"(ensuite libellé "MAS")
qu'au début des années 70, la plupart des groupes MAS
(dont les deux plus importants sont cités comme étant
le CAN et l'AFF), avaient un sociétariat [ndt: un sociétaire
est un membre d'une association] constitué essentiellement d'ainés
de familles ennuyés par les choix religieux déviants de
leurs enfants ou de leurs parents proches. C'est absolument faux. AFF
n'existait même pas au début des années 70, ainsi
que l'a confirmé un des fondateurs. Il n'a eu à aucun
moment de "sociétariat". l'AFF est et a toujours été
une corporation sans but lucratif et sans membres. Cette information
est facile d'accès dans les dossiers publics et une enquète
auprès des fondateurs ou des chefs actuels d'AFF aurait donné
la réponse. Aucune question ne nous fut posée à
ce sujet.
A la phrase suivante, on apprend que le "manteau" du management
de l'AFF est allé à des "entrepreneurs de science
morale diplômés en comportementalisme" ayant fait
de leur implication dans les MAS une partie importante et parfois lucrative
de leur carrière. Cette présentation est fausse dans les
faits et elle utilise délibérément une terminologie
péjorative au sujet de la direction d'AFF. On sait que je suis
président de l'AFF depuis des années. Je suis avocat,
et non un entrepreneur de science morale diplômé en comportementalisme.
D'autres chefs d'AFF ne sont pas non plus des entrepreneurs de science
morale diplômés en comportementalisme, mais sont avocats,
membres du clergé, médecins, et psychiatres. La présidence
que j'exerce à l'AFF ne s'est en aucune façon avérée
"lucrative". C'est une déclaration fausse, qui aurait
fort aisément pu être vérifiée. Il n'y a
aucune tentative dans le mémoire pour identifier à qui
ces étiquetages s'appliqueraient.
Je me sens également insulté par l'usage du terme "entrepreneur
de morale", qui n'est pas dénué de connotation péjorative.
Il est péjoratif quand il s'applique à un professionnel
par exemple avocat, prètre ou pasteur, et je le considère
diffamatoire quant à moi.
L'article qualifie ensuite l'AFF de "organisation jumelle de mouvement
social" du CAN. C'est faux dans les faits. Le terme "jumelle"[sisters
en anglais, ndt], appliqué à deux organisations, possède
un sens légal précis, et vu qu'un avocat a participé
à la préparation et au support de l'article ou de ses
appendices, je suis certain qu'il en est conscient. Le terme a trait
à des organisations qui partagent le même propriétaire,
ou les mêmes actionnaires. Cela n'est pas vrai pour le CAN et
l'AFF. Si l'on cherche le support factuel de cette affirmation, on lit
en note de bas de pied n° 7 "la relation symbiotique entre
l'AFF et le CAN n'est pas traîtée ici. Voir Shupe, Moxon
et Darnell 2001". S'il n'est pas question dans le document de cette
relation CAN/AFF, on ne devrait pas y lire de commentaire à ce
sujet, et moins encore, un faux. Si l'on peut croire que la preuve viendrait
de "Shupe Moxon et Darnell, 2001", on aimerait savoir ce que
cela signifie; cette citation à brûle-pourpoint n'a aucune
signification, ne se réfère à aucune citation entrecroisée
sinon à l'appendice A, publié par les auteurs Shupe, Moxon
et Darnell.
L'unique raison pour laquelle l'article prétend à une
relation CAN-AFF (en dépit du fait que la note de pied n°
7 dise le contraire), c'est que les auteurs peuvent ainsi indirectement
prétendre qu'AFF participe à l'activité criminelle
dont le CAN aurait soi-disant été régulièrement
l'auteur.
Il est évident que le mémoire tente,
par insinuation, à faire le contraire de ce qu'il annonce, à
savoir, il cherche à méler l'AFF à de soi-disant
allégations d'activités criminelles du CAN, mais sans
citer le moindre fait ni la moindre preuve de tels liens. L'affirmation
que l'AFF serait affiliée à une quelconque entreprise
criminelle est fausse, diffamatoire et dommageable.
Le mémoire continue ensuite par des références
précises à l'AFF qui serait "un groupe de haine"
et explique que le débat serait ouvert pour savoir s'il s'agirait
de la définition de groupe de haine selon une loi de l'état
de Washington ou en fonction des critères raciaux/ethniques de
la sociologie. Aucune loi de l'état de Washington ne donne de
définition de "groupe de haine", si bien que prétendre
qu'il y a là matière à débat est vide de
sens. Il n'existe évidemment ni citation, ni définition
ni loi indiquée dans le mémoire. Etant donné que
les auteurs parlent du procès Scott contre CAN, qui eut lieu
dans l'état de Washington, rappelons que ce procès concernait
le CAN et non l'AFF. La citation censée supporter cette accusation
de haine n'a aucunement trait à une action de l'AFF, et se trouve
donc sans valeur ici. Prétendre que l'AFF est un groupe de haine
ou pas n'est qu'irresponsable et diffamatoire, car il n'y a pas ici
matière à débat - autre que dans les remarques
et préjugés venimeux des auteurs. Cela se constate dans
la citation "aperçu de littérature du CAN",
document 7; mais les auteurs ne font aucune tentative pour lier cela
à l'AFF. Si les auteurs de cet article avaient voulu voir si
l'AFF était véritablement un groupe de haine - que ce
soit en vertu des lois de Washington ou d'autres - ils auraient pu se
rendre à la conférence qu'AFF a tenue en 200 dans un faubourg
de Seattle - Washington. Il y avait en effet nombre de dirigeants du
Cesnur comme participants. Ayant été présent et
en leur présence, je ne me souviens pas qu'aucun d'eux ait ainsi
qualifié l'AFF ou ses activités.
Pour discuter du second volet de cet énoncé offensant
- la qualification de groupe de haine qui serait "ouverte au débat"
selon des critères raciaux-ethniques, je me demande de quoi les
auteurs parlent. L'unique citation prétendûment en support
est une référence à un ouvrage de 1997 illustrant
"des contrastes de définitions" (note de pied n°
9). Aucune référence à aucun fait qui préterait
un contenu à l'usage de définitions. Les définitions
ne remplacent pas les faits. [ndt: le traducteur n'ayant pas accès
aux références complètes en question, n'est donc
pas en mesure d'expliquer ce passage]
Il n'existe pour l'AFF aucun critère racial ou ethnique ayant
un rapport aux activités de l'AFF. Un examen des activités
de l'AFF démontre une sensibilisation aux problèmes de
discrimination raciale et sexuelle, ce qui rend cette accusation encore
plus indéfendable. Les auteurs se réfèrent-ils
au programme présenté à la conférence de
l'AFF tenue à Washington, ayant trait aux problèmes de
garde des enfants, où l'on a parlé d'un groupe soi-disant
religieux qui pratique la discrimination religieuse et raciale? Voulaient-ils
parler d'une conférence antérieure de l'AFF à propos
d'abus commis envers des enfants et des femmes, abus ou exploitation
sexuelle et physique? Ou s'agissait-il du parallèle entre la
position de l'AFF et celle des Nations Unies à propos de l'esclavage
et de la mutilation sexuelle des femmes? A quoi donc les auteurs pensaient-ils
en exprimant un débat hypothétique selon lequel l'AFF
serait un "groupe de haine"? Toute citation allant dans ce
sens est entièrement absente du document.
Ces lacunes augmentent en raison de l'insertion en page 3 de l'article
d'une citation d'un auteur se référant à "une
tendance moderne des groupes de haine", qui concernerait "le
mouvement de haine aux Etats-Unis". Il va de soi ici que la pertinence
de cette citation... est assurée par les prémisses qu'on
a lues auparavant : "l'AFF est un groupe de haine qui fait partie
du mouvement de haine des USA", affirmation qui ne comprend pas
la moindre tentative de preuve. On a récemment stigmatisé
le défaut universitaire consistant à substituer l'idéologie
au fait, à propos d'un ouvrage récent qui critiquait les
historiens révisionnistes niant l'Holocauste. (Denying History,
Shermer and Grobman, University of California Press), lequel cite des
analogies avec les critiques provenant des apologistes des sectes sur
le mouvement anti-sectaire. (Voir aussi Extrapolation, Exaggeration
or Exculpation, Cult Observer, 2001, No. 1, pages 13-14) et les commentaires
sans nuance d'Eileen Barker : "Etude Scientifique des Religions?
Vous blaguez?" , et le Journal for the Scientific Study of Religion,
vol. 34, 1995 pp. 287-310 où elle explique qu'exposer les conclusions
avant les faits revient à mettre la queue avant le chien. L'article
que nous avons sous les yeux correspondrait plutôt ici à
citer la queue sans citer le chien.
Pour couronner l'ensemble des allégations
mensongères du mémoire, on lit ensuite que "l'AFF
a usé d'images et d'un language stéréotypés
destiné à enflammer les gens afin qu'ils entreprennent
des actions extrémistes" (page 3). Pas la moindre preuve
n'est alors fournie, ni la moindre citation offerte pour appuyer cette
accusation.
L'AFF a connu nombre de présentateurs professionnels
au cours des années. Cela comprend des universitaires comme le
Dr Eileen Barker de la direction du Cesnur et de l'école londonienne
d'économie, le Dr Bruce Perry de l'université Baylor,
le Dr Robert Lifton du John Jay College of Criminal Justice, Dr. Benjamin
Zablocki de Rutgers University, le Dr. Jean Francois Mayer de l'Université
de Fribourg, Suisse, le Dr. Burke Rochford de Trinity College, le Dr.
Diane Casoni de l'université de Montreal, le Père Walter
de Bold of Seaton Hall University, Robin Boyle de St. Johns University
School of Law, et nombre d'autres professionnels. Le mémoire
n'identifie aucun présentateur précis qui "aurait
délivré un message à la présentation biaisée,
avec des images et un langage stéréotypés destinés
à enflammer des gens pour qu'ils accomplissent des actions extrémistes".
Qui donc les auteurs avaient-ils en tête? Si les auteurs n'en
nomment aucun, tous sont alors diffamés. Où trouve-t'on
une citation d'un seul exemple, au cours de plus de vingt années
d'activité d'AFF, d'une présentation AFF qui aurait "induit
une action extrémiste"? Si cette déclaration intempestive
ne sert qu'à tenter de faire accroire qu'AFF conseille des activités
criminelles, l'énoncé est directement diffamatoire. On
a précédemment exigé de l'auteur qu'il fournisse
les informations qui soutiendraient ses accusations, mais il n'a pas
répondu et continue à diffamer. Nombre d'universitaires
ont enquèté sur les activités de divers groupes
du MAS -mouvement anti-sectaire- mais aucun universitaire n'a identifié
AFF comme tombant dans cette catégorie. Il ne s'agit pas seulement
d'un énoncé généralisé contre le
MAS dans son ensemble. C'est un énoncé portant précisément
sur AFF. C'est pourquoi je suis extrèmement fâché
de cette déclaration et que j'écris cette lettre. C'est
pourquoi je m'élève contre la reproduction de cette déclaration
et contre le fait que l'on continue à la publier.
Le matériel que vous reproduisez sur votre
site web [celui du Cesnur, ndt] est, ainsi que je le démontre
plus haut, déficient puisqu'il ne cite pas de sources supportant
les déclarations. Il ne s'agit pas seulement, comme vous le présentez,
d'un mémoire présenté par ses auteurs à
la Société pour l'étude scientifique de la Religion
en octobre 2000. C'est un document "complété"
des mois après par les apports de quelqu'un qui n'est pas un
universitaire reconnu mais un officier supérieur et un avocat
de l'église de scientologie. Il ne remplit aucun des critères
raisonnables qu'on trouve dans les travaux universitaires et contient
plusieurs déclarations manifestement fausses et diffamatoires.
Si les auteurs avaient attendu d'avoir recueilli leurs preuves et d'avoir
inclus les citations, vous même et un lecteur pourriez vous former
un jugement éclairé quant à la justesse et à
la responsabilité des conclusions et allégations, mais
cela n'est pas possible sous la forme présente.
Je vous enjoins respectueusement de réexaminer vos critères
de publication et de ne pas vous placer vous-même en position
de n'être qu'un vulgaire conduit servant à transporter
des accusations controversées non supportées par les recherches
et les preuves
Je vous remercie par avance du temps et de l'effort
déployés à vous occuper de ces affaires, et j'attends
donc une réponse incluant une évaluation objective et
responsable.
Votre,
Herbert L. Rosedale
Résumé de la réponse hors-sujet
d'Introvigne:
Le chef du Cesnur évite la discussion sur
le fond (accusations sans fondement contre l'AFF, et violation des règles
des mémoires universitaires). Il tente "d'introvertir"
M. Rosedale en tentant une nouvelle insinuation de liens entre l'AFF
- qui est évidemment un des acteurs du mouvement anti-sectaire
et la "déprogrammation", cette tactique illégale
parfois employée dans le passé sur conseil de certains
anti-sectaires.
[Faisons observer à cette occasion que l'UNADFI
continue à être accusée par la scientologie de pratiquer
la "déprogrammation", alors qu'aucune preuve n'existe.]
Ensuite, Introvigne commet très exactement le mêm défaut
que celui reproché au mémoire de Shupe, à savoir,
il reproche au mouvement anti-sectaire dans son ensemble d'user de déclarations
inflammatoires etc.
Mais il n'en fournit aucun exemple. Il se moque donc ouvertement de
M. Rosedale et de l'AFF. Voir en dessous le résumé de
la réponse de Shupe à Rosedale.
Letter from Massimo Introvigne to Herbert Rosedale
(May 31, 2001)
Dear Herb:
Thank you for your letter.
First of all, as clearly stated in the text, our Web site reproduces a
paper presented by Anson D. Shupe and others at the SSSR conference in
2000. It has nothing to do with the conference co-organized by INFORM,
CESNUR and other parties in London in 2001. CESNUR Web sites reproduces
hundreds of documents, and I do not entirely agree with several of them.
We often publish texts which have been presented at international conferences
and are relevant in our field, irrespective whether I or other people
fully agree with them or not. This text has been published, as we noted,
with the full understanding that this is a controversial text, and in
order to generate further discussion. Of course, characterizing Anson
Shupe as a "well-known sociologist" verges on the obvious for
anybody familiar with sociology of religion in general. Such familiarity
would also persuade you that the term "moral entrepreneur" is
currently used for advocates of a variety of causes and is not defamatory
in any legal or non-legal sense.
So far, your comments are mostly generic, and not addressing the key issues
of the paper (i.e. the connection between the American ACM and deprogramming).
We would like to hear more about this point, which is obviously the subject
matter of Shupe’s paper. Whether you are a "moral entrepreneur"
or not is a matter of sociological evaluation, and of course "sister
organizations" is a concept used by a sociologist such as Shupe in
a broader rather than in a legal/technical sense. That inflammatory language
used by certain anti-cult organizations may lead "persons to perform
extreme actions" has been argued repeatedly before Shupe by, inter
alia, Catherine Wessinger and myself in scholarly articles and books,
and is again open to debate. Finally, you know only too well the difference
between a text per se and the use of this text by third parties: the latter
may be both defamatory and morally unacceptable while the first is not.
Let me add a couple of other comments.
First of all, I find it quite curious that "your side" (so to
speak) asks us to "remove from our Internet site" Shupe's paper
when persons and Web sites of the same "side" have repeatedly
quoted and offered links to papers and sites slandering CESNUR, and myself
personally, with all sort of defamatory allegations.
Secondly, I am surprised that you seem to have took the comment that we
will publish additional material on this controversy as if it meant that
we will only publish further material coming from Dr. Shupe and "our"
side. This is not what the statement was intended to mean. It means that
we will be pleased to publish serious criticism of Shupe's paper coming
from AFF, and this is what we are now doing. This is what we call discussion
and dialogue.
Yours faithfully,
Dr Massimo Introvigne
Résumé de la réponse tout
juste polie de Shupe à Rosedale:
"je refuse d'engager le débat électronique avec
des antisectaires."
ensuiote, il dément que Barker ait sa place
comme destinataire de la lettre de Rosedale. Il désigne ensuite
l'avocat scientologue Moxon comme "ami et collègue".
Il dévie ensuite la discussion en expliquant qu'il a bien le
droit de discuter avec un collègue scientologue ou baptiste etc.
[un argument typiquement scientologue]. Il prétend ensuite avoir
utilisé quelques 400 boites de matériaux du CAN, mais
bien sur, n'en cite pas une ligne. Il justifie ensuite le terme "entrepreneurs
de morale" comme soi-disant pas péjoratif, et cite une référence
tronquée pour lui donner du sérieux, puis il réémet
son accusation diffamatoire en expliquant que toute personne travaillant
sur les dossiers du CAN y lit les "empreintes" de l'AFF, et
en profite pour dire qu'il ne touche pas un sou pour le faire. Il fait
également semblant d'être vexé qu'on puisse mettre
sa crédibilité scientifique en doute sous prétexte
qu'il travaille avec des "religieux".
Et de conclure que les dossiers du CAN sont publiquement
accessibles, et qu'il suffit d'aller travailler dessus, sinon, les accusations
portées par Rosedale ne valent rien.
En conclusion, Shupe continue à utiliser les mêmes méthdoes
inacceptables.
Letter from Anson D. Shupe to Massimo Introvigne
(June 5, 2001)
RE: Recent letter to Introvigne and Barker from Mr. Herbert J. Rosedale,
President, American Family Foundation
Dear Sirs,
I am unwilling to engage in a protracted paper or electronic debate
with anticultists. I have done so in the past and have found it fruitless.
Moreover, I am perplexed that Mr. Herbert J. Rosedale would address
his letter to Eileen Barker of the London School of Economics and Massimo
Introvigne since they had absolutely nothing to do with the October,
2000 paper I co-presented at the annual meeting of the Society for the
Scientific Study of Religion (except that Mr. Introvigne has put it
on a website, along with scanned copies of supporting documents). However,
let me respond briefly to several points in Mr. Rosedale's letter since
this issue is now addressed in an international forum.
First, yes, the SSSR paper indeed had my friend and colleague Kendrick
Moxon as a co-author along with Anson Shupe and Susan E. Darnell. Moxon
had provided us with a number of valuable public documents and insights
and as a courtesy he was included as a co-author. (He is not noted as
such in our forthcoming book, however.) I make no apology for that.
It is common practice in social and medical sciences to include as co-authors
on papers and articles persons who make a variety of different contributions
to the work. And, yes, Mr. Moxon is an attorney who is a practicing
Scientologist and does considerable legal representation on cases related
to his Church. That in no way inauthenticates the considerable sources
we cited in the end notes to our paper. Further, I sense a bad smell
when someone impugns the credibility of my research because of the religious
faith of any of my co-authors. I have previously co-authored with a
Pentecostal, a Baptist, a Christian Scientist, a Mormon, and now with
a member of the Church of the Nazarene. Is Mr. Rosedale suggesting that
I as a sociologist choose my co-authors by denominational affiliation?
Let's stay at the level of the data, which is unaffected by such matters.
Second, there were materials scanned and put on the website from the
larger data base (400 boxes of files from the defunct Chicago-based
Cult Awareness Network) on which we relied (among other sources). I
don't see the problem here unless one is somehow embarrassed by the
files.
Third, there is one unfortunate error in the paper for which I offer
a mea culpa. The American Family Foundation was originally a local affiliate
of the Citizens Freedom Foundation, not the Cult Awareness Network,
though in our defense the transition from CFF to CAN in the mid-1980s
was mainly legalistic and cosmetic as CAN continued CFF's pattern of
providing slanted information on new religious movements and serving
as a deprogramming conduit. However, I have never claimed that AFF has
ever been involved in such activities (and as a consequence has never
suffered the legal difficulties than CAN did).
Fourth, Mr. Rosedal'es complaint that members or leaders of CAN and
AFF are described as moral entrepreneurs is not warranted. This is a
basic term in the sociology of deviance and social movements developed
by well known Professor Howard Becker of the University of Chicago.
In similar sense Gandhi and Martin Luther King, Jr. were also moral
entrepreneurs. It is not a negative or stigmatic term.
Finally, I have seen recent correspondence from people in the anticult
movement trying to distance themselves from the Cult Awareness Network
and the coercive deprogramming it promoted. That is understandable.
However, for Mr. Rosedale to deny a working relationship between AFF
and CAN, both nationally and internationally, is ridiculous. AFF"s
"footprints" are all over the CAN files, and anyone who wants
to take the trouble and expense to check them out --- as I have, on
my own nickel, without university subventions or foundation grants or
underwriting by new religious movements such as the Unification Church
of the Church of Scientology, day-by-day going through the CAN boxes
-- can verify the Shupe-Darnell conclusions. Being labeled as a partisan
or stooge of new religious groups, if that is implied, is a common attack
on researchers who disagree with one's presuppositions. Sociologists
of religion are used to it. I heard it twenty years ago when David G.
Bromley and I wrote about the Unification Church. (The latter are the
same folks angry at what I wrote about them in the Wall Street Journal,
The Christian Century, and other publications during the late 1980s.
Anticultists don't seem familiar with those writings.)
But to return to my final theme: anyone can independently investigate
the voluminous files of the old CAN if she or he has the patience. They
are open to the public. Until such confirming research is done, questions
of the validity of the Shupe-Darnell conclusions are moot.
Sincerely,
Anson Shupe
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