Traduction (non officielle) de la lettre de Herbert Rosedale, président de l' AFF (American Family Foundation) à Eileen Barker (fondatrice du groupe apologiste Inform)

 


 

Note: Traduction (non officielle) de la lettre du 29 mai 2001 adressée par Herbert Rosedale, président de l' AFF (American Family Foundation) à Eileen Barker (fondatrice du groupe apologiste Inform, Angleterre) et Massimo Introvigne, fondateur du Cesnur.
L'intérêt le plus spécifique de ce courrier est de démontrer - s'il le fallait encore - le peu de sérieux avec lequel des apologistes connus, tels Anson Shupe et Susan Darnell, complices de la secte criminelle reconnue Scientologie, attaquent l'étude de ce qu'ils nomment les "NMRs" - les "Nouveaux Mouvements Religieux".
Un résumé rapide des réponses d'Introvigne et Shupe à Rosedale , ainsi que leurs réponses à M. Rosedale, suivent.
Original tel que présenté par le site Cesnur au 27 juin 2001 [nous ignorons pour l'instant s'il n'a pas été déformé par le Cesnur, car Introvigne s'est rendu célèbre par l'usage de citations tronquées ou inversées, ainsi que plusieurs spécialistes du mouvement anti-sectaire l'ont fait observer]:

http://www.cesnur.org/2001/CAN_corresp.htm




Chère Madame Barker, Cher Monsieur Introvigne:

J'ai reçu un document censé reproduire un mémoire présenté par Anson Shupe lors d'une réunion de la société pour l'étude scientifique de la religion, en octobre 2000, publié sur le site web du CESNUR.

Le mémoire, intitulé "CAN, nous vous connaissions bien mal" semble avoir Anson Shupe et Susan Darnell comme auteurs. Darnell est employée dans une société de crédit. Le mémoire inclut un "appendice A" - "Cas de Déprogrammation" - dont il est dit qu'il a été préparé par Moxon et Darnell en 2001. Si l'appendice est donc correct, il ne faisait donc pas partie du mémoire présenté en octobre 2000 par Shupe, qui n'apparaît pas non plus auteur de l'appendice en question.

Si je ne me trompe, le Moxon en question est Kendrick Moxon, depuis longtemps avocat senior des affaires de la scientologie, et qui avait été avocat du plaignant lors du procès Scott contre CAN, avant toutefois d'avoir été congédié par son client, dont il est question dans l'appendice. Il semble donc pour commencer que le document présenté par le site du Cesnur ne soit pas identique à celui qui fut présenté en octobre 2000, et que d'autres auteurs non indiqués y aient été ajoutés. En outre, on peut se demander si l'appartenance d'un des auteurs à la direction de la scientologie ne devrait pas être indiquée, car le mémoire a l'air d'être seulement signé de l'un des sociologues des religions parmi les plus connus des Etats-Unis. On peut aussi se demander si la participation de M. Moxon au document n'aurait pas empèché sa présentation et sa publication devant la Société scientifique d'étude de la religion, ce qui aurait peut-être provoqué d'autres précautions de vérification/révision.

Il paraît en tout cas que ne pas indiquer d'emblée la participation de Moxon au matériel exposé sur le site du Cesnur est facteur de méprise pour les éventuels lecteurs, car ils ne peuvent évaluer les préjugés éventuels de l'un des auteurs.

Et il aurait aussi fallu faire observer, pour mieux faire comprendre l'intérêt porté par Moxon à ce mémoire, que Moxon avait été congédié en tant qu'avocat par M. Scott, et ce, pour des causes liées au sujet même du mémoire. Lors de la dispute qui suivit ce congédiement, M. Moxon a émis des doutes quant à la crédibilité de son ex-client et quant à son indépendance de pensée, mais cependant, les déclarations de M. Scott qui sont citées dans le mémoire le sont sans qu'il soit fait mention des réserves de Moxon à son sujet.

Par conséquent, avant de s'intéresser aux spécificités de l'article proprement dit, je vous engage à envisager une sérieuse révision et à considérer les normes utilisées pour la recherche et le rapport, ainsi que dans les citations admises pour lesquelles on ne trouve pas de preuves, ou pour lesquelles on a omis des informations critiques. Donnons comme exemple d'une omission de ce type l'inclusion du témoignage de Deborah Dobkowski dans un litige dont le résultat a été abandonné, le procureur ayant été désavoué en raison de sa conduite inadmissible : il avait mis en doute le témoignage donné. Le fait de citer cette information serait évidemment important lors de l'évalutation de la crédibilité du témoignage cité.

Laissons de côté ces généralités, car ce courrier entend discuter de mentions portant sur "l'AFF" - American Family Foundation dont je suis président; ces références contiennent des déclarations fausses et l'article est truffé d'injures et d'insinuations malveillantes pouvant s'avérer diffamatoires. Les références ne sont pas seulement des "opinions" des auteurs, mais des déclarations portant sur des "faits" ou des conclusions affirmées sans le moindre fondement dans la réalité. Le Cesnur a augmenté la "crédibilité" des matériaux que contient le mémoire en annonçant sans identification spécifique que certains des directeurs du Cesnur peuvent endosser leur contenu.

Les auteurs annoncent que l'article présente des "preuves controversées" sans qu'aucun support ne soit cité et parvient à des affirmations et conclusions sans citer ces preuves, pratique qui n'est pas conforme aux normes académiques observées parmi les sociologues des religions des USA ou d'ailleurs. Il faut donc caractériser ces déclarations et énoncés dérogatoires et dénués de support dans les faits. L'auteur indique qu'il pourrait exister d'autres matériaux publiés, ou non identifiés, ou des matériaux pas accessibles qui compenseraient ces déficiences, mais aucune certitude quant à leur exactitude ne peut être accordée; aucune raison n'est donnée d'ailleurs pour lesquelles la publication du mémoire n'a pu attendre la publication de tels documents.

Les auteurs doivent donc admettre sans ambiguïté que cet article émet des affirmations sans preuves, allégations que l'on ne peut vérifier ou réfuter en utilisant les matériaux qui y sont cités.

Je vous écris directement plutôt qu'à Anson Shupe en raison de ma précédente expérience futile avec lui en la matière: par le passé, M. Shupe a émis envers moi personnellement ainsi qu'envers l'AFF en général, des accusations d'activité criminelle sans la moindre preuve. En réponse, je lui ai écrit et demandé qu'il cite tout exemple de conduite criminelle avec les détails et faits probants. Ma lettre m'est revenue sans avoir été ouverte avec la mention "courrier refusé". Le Professeur Ronald Enroth a également tenté de correspondre avec M. Shupe à propos d'accusations le concernant et a reçu la même réaction de Shupe: courrier refusé.

Je suis par conséquent satisfait de votre communication indiquant que vous seriez assez aimable pour transmettre une copie de mes commentaires à M. Shupe qui entreprend de me répondre. Merci pour votre intercession.

Les commentaires sont ici réduits aux sections ayant trait à l'AFF, quand les effets de circulation du mémoire pourraient avoir une influence néfaste financière et professionnelle pour ses officiers, directeurs et présentateurs. L'absence de commentaires sur des sujets liés à d'autres aspects ne signifie pas qu'il y ait accord sur leur exactitude ou leur complèteté. J'ai donc essayé de ne m'occuper que des inexactitudes liées à l'AFF, ses officiers et réprésentants.

A ce propos, on lit en page 3 sous le titre "Bref aperçu du Mouvement Anti-Sectaire"(ensuite libellé "MAS") qu'au début des années 70, la plupart des groupes MAS (dont les deux plus importants sont cités comme étant le CAN et l'AFF), avaient un sociétariat [ndt: un sociétaire est un membre d'une association] constitué essentiellement d'ainés de familles ennuyés par les choix religieux déviants de leurs enfants ou de leurs parents proches. C'est absolument faux. AFF n'existait même pas au début des années 70, ainsi que l'a confirmé un des fondateurs. Il n'a eu à aucun moment de "sociétariat". l'AFF est et a toujours été une corporation sans but lucratif et sans membres. Cette information est facile d'accès dans les dossiers publics et une enquète auprès des fondateurs ou des chefs actuels d'AFF aurait donné la réponse. Aucune question ne nous fut posée à ce sujet.

A la phrase suivante, on apprend que le "manteau" du management de l'AFF est allé à des "entrepreneurs de science morale diplômés en comportementalisme" ayant fait de leur implication dans les MAS une partie importante et parfois lucrative de leur carrière. Cette présentation est fausse dans les faits et elle utilise délibérément une terminologie péjorative au sujet de la direction d'AFF. On sait que je suis président de l'AFF depuis des années. Je suis avocat, et non un entrepreneur de science morale diplômé en comportementalisme. D'autres chefs d'AFF ne sont pas non plus des entrepreneurs de science morale diplômés en comportementalisme, mais sont avocats, membres du clergé, médecins, et psychiatres. La présidence que j'exerce à l'AFF ne s'est en aucune façon avérée "lucrative". C'est une déclaration fausse, qui aurait fort aisément pu être vérifiée. Il n'y a aucune tentative dans le mémoire pour identifier à qui ces étiquetages s'appliqueraient.

Je me sens également insulté par l'usage du terme "entrepreneur de morale", qui n'est pas dénué de connotation péjorative. Il est péjoratif quand il s'applique à un professionnel par exemple avocat, prètre ou pasteur, et je le considère diffamatoire quant à moi.

L'article qualifie ensuite l'AFF de "organisation jumelle de mouvement social" du CAN. C'est faux dans les faits. Le terme "jumelle"[sisters en anglais, ndt], appliqué à deux organisations, possède un sens légal précis, et vu qu'un avocat a participé à la préparation et au support de l'article ou de ses appendices, je suis certain qu'il en est conscient. Le terme a trait à des organisations qui partagent le même propriétaire, ou les mêmes actionnaires. Cela n'est pas vrai pour le CAN et l'AFF. Si l'on cherche le support factuel de cette affirmation, on lit en note de bas de pied n° 7 "la relation symbiotique entre l'AFF et le CAN n'est pas traîtée ici. Voir Shupe, Moxon et Darnell 2001". S'il n'est pas question dans le document de cette relation CAN/AFF, on ne devrait pas y lire de commentaire à ce sujet, et moins encore, un faux. Si l'on peut croire que la preuve viendrait de "Shupe Moxon et Darnell, 2001", on aimerait savoir ce que cela signifie; cette citation à brûle-pourpoint n'a aucune signification, ne se réfère à aucune citation entrecroisée sinon à l'appendice A, publié par les auteurs Shupe, Moxon et Darnell.

L'unique raison pour laquelle l'article prétend à une relation CAN-AFF (en dépit du fait que la note de pied n° 7 dise le contraire), c'est que les auteurs peuvent ainsi indirectement prétendre qu'AFF participe à l'activité criminelle dont le CAN aurait soi-disant été régulièrement l'auteur.

Il est évident que le mémoire tente, par insinuation, à faire le contraire de ce qu'il annonce, à savoir, il cherche à méler l'AFF à de soi-disant allégations d'activités criminelles du CAN, mais sans citer le moindre fait ni la moindre preuve de tels liens. L'affirmation que l'AFF serait affiliée à une quelconque entreprise criminelle est fausse, diffamatoire et dommageable.

Le mémoire continue ensuite par des références précises à l'AFF qui serait "un groupe de haine" et explique que le débat serait ouvert pour savoir s'il s'agirait de la définition de groupe de haine selon une loi de l'état de Washington ou en fonction des critères raciaux/ethniques de la sociologie. Aucune loi de l'état de Washington ne donne de définition de "groupe de haine", si bien que prétendre qu'il y a là matière à débat est vide de sens. Il n'existe évidemment ni citation, ni définition ni loi indiquée dans le mémoire. Etant donné que les auteurs parlent du procès Scott contre CAN, qui eut lieu dans l'état de Washington, rappelons que ce procès concernait le CAN et non l'AFF. La citation censée supporter cette accusation de haine n'a aucunement trait à une action de l'AFF, et se trouve donc sans valeur ici. Prétendre que l'AFF est un groupe de haine ou pas n'est qu'irresponsable et diffamatoire, car il n'y a pas ici matière à débat - autre que dans les remarques et préjugés venimeux des auteurs. Cela se constate dans la citation "aperçu de littérature du CAN", document 7; mais les auteurs ne font aucune tentative pour lier cela à l'AFF. Si les auteurs de cet article avaient voulu voir si l'AFF était véritablement un groupe de haine - que ce soit en vertu des lois de Washington ou d'autres - ils auraient pu se rendre à la conférence qu'AFF a tenue en 200 dans un faubourg de Seattle - Washington. Il y avait en effet nombre de dirigeants du Cesnur comme participants. Ayant été présent et en leur présence, je ne me souviens pas qu'aucun d'eux ait ainsi qualifié l'AFF ou ses activités.

Pour discuter du second volet de cet énoncé offensant - la qualification de groupe de haine qui serait "ouverte au débat" selon des critères raciaux-ethniques, je me demande de quoi les auteurs parlent. L'unique citation prétendûment en support est une référence à un ouvrage de 1997 illustrant "des contrastes de définitions" (note de pied n° 9). Aucune référence à aucun fait qui préterait un contenu à l'usage de définitions. Les définitions ne remplacent pas les faits. [ndt: le traducteur n'ayant pas accès aux références complètes en question, n'est donc pas en mesure d'expliquer ce passage]

Il n'existe pour l'AFF aucun critère racial ou ethnique ayant un rapport aux activités de l'AFF. Un examen des activités de l'AFF démontre une sensibilisation aux problèmes de discrimination raciale et sexuelle, ce qui rend cette accusation encore plus indéfendable. Les auteurs se réfèrent-ils au programme présenté à la conférence de l'AFF tenue à Washington, ayant trait aux problèmes de garde des enfants, où l'on a parlé d'un groupe soi-disant religieux qui pratique la discrimination religieuse et raciale? Voulaient-ils parler d'une conférence antérieure de l'AFF à propos d'abus commis envers des enfants et des femmes, abus ou exploitation sexuelle et physique? Ou s'agissait-il du parallèle entre la position de l'AFF et celle des Nations Unies à propos de l'esclavage et de la mutilation sexuelle des femmes? A quoi donc les auteurs pensaient-ils en exprimant un débat hypothétique selon lequel l'AFF serait un "groupe de haine"? Toute citation allant dans ce sens est entièrement absente du document.

Ces lacunes augmentent en raison de l'insertion en page 3 de l'article d'une citation d'un auteur se référant à "une tendance moderne des groupes de haine", qui concernerait "le mouvement de haine aux Etats-Unis". Il va de soi ici que la pertinence de cette citation... est assurée par les prémisses qu'on a lues auparavant : "l'AFF est un groupe de haine qui fait partie du mouvement de haine des USA", affirmation qui ne comprend pas la moindre tentative de preuve. On a récemment stigmatisé le défaut universitaire consistant à substituer l'idéologie au fait, à propos d'un ouvrage récent qui critiquait les historiens révisionnistes niant l'Holocauste. (Denying History, Shermer and Grobman, University of California Press), lequel cite des analogies avec les critiques provenant des apologistes des sectes sur le mouvement anti-sectaire. (Voir aussi Extrapolation, Exaggeration or Exculpation, Cult Observer, 2001, No. 1, pages 13-14) et les commentaires sans nuance d'Eileen Barker : "Etude Scientifique des Religions? Vous blaguez?" , et le Journal for the Scientific Study of Religion, vol. 34, 1995 pp. 287-310 où elle explique qu'exposer les conclusions avant les faits revient à mettre la queue avant le chien. L'article que nous avons sous les yeux correspondrait plutôt ici à citer la queue sans citer le chien.

Pour couronner l'ensemble des allégations mensongères du mémoire, on lit ensuite que "l'AFF a usé d'images et d'un language stéréotypés destiné à enflammer les gens afin qu'ils entreprennent des actions extrémistes" (page 3). Pas la moindre preuve n'est alors fournie, ni la moindre citation offerte pour appuyer cette accusation.

L'AFF a connu nombre de présentateurs professionnels au cours des années. Cela comprend des universitaires comme le Dr Eileen Barker de la direction du Cesnur et de l'école londonienne d'économie, le Dr Bruce Perry de l'université Baylor, le Dr Robert Lifton du John Jay College of Criminal Justice, Dr. Benjamin Zablocki de Rutgers University, le Dr. Jean Francois Mayer de l'Université de Fribourg, Suisse, le Dr. Burke Rochford de Trinity College, le Dr. Diane Casoni de l'université de Montreal, le Père Walter de Bold of Seaton Hall University, Robin Boyle de St. Johns University School of Law, et nombre d'autres professionnels. Le mémoire n'identifie aucun présentateur précis qui "aurait délivré un message à la présentation biaisée, avec des images et un langage stéréotypés destinés à enflammer des gens pour qu'ils accomplissent des actions extrémistes". Qui donc les auteurs avaient-ils en tête? Si les auteurs n'en nomment aucun, tous sont alors diffamés. Où trouve-t'on une citation d'un seul exemple, au cours de plus de vingt années d'activité d'AFF, d'une présentation AFF qui aurait "induit une action extrémiste"? Si cette déclaration intempestive ne sert qu'à tenter de faire accroire qu'AFF conseille des activités criminelles, l'énoncé est directement diffamatoire. On a précédemment exigé de l'auteur qu'il fournisse les informations qui soutiendraient ses accusations, mais il n'a pas répondu et continue à diffamer. Nombre d'universitaires ont enquèté sur les activités de divers groupes du MAS -mouvement anti-sectaire- mais aucun universitaire n'a identifié AFF comme tombant dans cette catégorie. Il ne s'agit pas seulement d'un énoncé généralisé contre le MAS dans son ensemble. C'est un énoncé portant précisément sur AFF. C'est pourquoi je suis extrèmement fâché de cette déclaration et que j'écris cette lettre. C'est pourquoi je m'élève contre la reproduction de cette déclaration et contre le fait que l'on continue à la publier.

Le matériel que vous reproduisez sur votre site web [celui du Cesnur, ndt] est, ainsi que je le démontre plus haut, déficient puisqu'il ne cite pas de sources supportant les déclarations. Il ne s'agit pas seulement, comme vous le présentez, d'un mémoire présenté par ses auteurs à la Société pour l'étude scientifique de la Religion en octobre 2000. C'est un document "complété" des mois après par les apports de quelqu'un qui n'est pas un universitaire reconnu mais un officier supérieur et un avocat de l'église de scientologie. Il ne remplit aucun des critères raisonnables qu'on trouve dans les travaux universitaires et contient plusieurs déclarations manifestement fausses et diffamatoires. Si les auteurs avaient attendu d'avoir recueilli leurs preuves et d'avoir inclus les citations, vous même et un lecteur pourriez vous former un jugement éclairé quant à la justesse et à la responsabilité des conclusions et allégations, mais cela n'est pas possible sous la forme présente.

Je vous enjoins respectueusement de réexaminer vos critères de publication et de ne pas vous placer vous-même en position de n'être qu'un vulgaire conduit servant à transporter des accusations controversées non supportées par les recherches et les preuves

Je vous remercie par avance du temps et de l'effort déployés à vous occuper de ces affaires, et j'attends donc une réponse incluant une évaluation objective et responsable.

Votre,

Herbert L. Rosedale

 


 

Résumé de la réponse hors-sujet d'Introvigne:

Le chef du Cesnur évite la discussion sur le fond (accusations sans fondement contre l'AFF, et violation des règles des mémoires universitaires). Il tente "d'introvertir" M. Rosedale en tentant une nouvelle insinuation de liens entre l'AFF - qui est évidemment un des acteurs du mouvement anti-sectaire et la "déprogrammation", cette tactique illégale parfois employée dans le passé sur conseil de certains anti-sectaires.

[Faisons observer à cette occasion que l'UNADFI continue à être accusée par la scientologie de pratiquer la "déprogrammation", alors qu'aucune preuve n'existe.]


Ensuite, Introvigne commet très exactement le mêm défaut que celui reproché au mémoire de Shupe, à savoir, il reproche au mouvement anti-sectaire dans son ensemble d'user de déclarations inflammatoires etc.

 


Mais il n'en fournit aucun exemple. Il se moque donc ouvertement de M. Rosedale et de l'AFF. Voir en dessous le résumé de la réponse de Shupe à Rosedale.



Letter from Massimo Introvigne to Herbert Rosedale
(May 31, 2001)
Dear Herb:

Thank you for your letter.

First of all, as clearly stated in the text, our Web site reproduces a paper presented by Anson D. Shupe and others at the SSSR conference in 2000. It has nothing to do with the conference co-organized by INFORM, CESNUR and other parties in London in 2001. CESNUR Web sites reproduces hundreds of documents, and I do not entirely agree with several of them. We often publish texts which have been presented at international conferences and are relevant in our field, irrespective whether I or other people fully agree with them or not. This text has been published, as we noted, with the full understanding that this is a controversial text, and in order to generate further discussion. Of course, characterizing Anson Shupe as a "well-known sociologist" verges on the obvious for anybody familiar with sociology of religion in general. Such familiarity would also persuade you that the term "moral entrepreneur" is currently used for advocates of a variety of causes and is not defamatory in any legal or non-legal sense.

So far, your comments are mostly generic, and not addressing the key issues of the paper (i.e. the connection between the American ACM and deprogramming). We would like to hear more about this point, which is obviously the subject matter of Shupe’s paper. Whether you are a "moral entrepreneur" or not is a matter of sociological evaluation, and of course "sister organizations" is a concept used by a sociologist such as Shupe in a broader rather than in a legal/technical sense. That inflammatory language used by certain anti-cult organizations may lead "persons to perform extreme actions" has been argued repeatedly before Shupe by, inter alia, Catherine Wessinger and myself in scholarly articles and books, and is again open to debate. Finally, you know only too well the difference between a text per se and the use of this text by third parties: the latter may be both defamatory and morally unacceptable while the first is not.

Let me add a couple of other comments.
First of all, I find it quite curious that "your side" (so to speak) asks us to "remove from our Internet site" Shupe's paper when persons and Web sites of the same "side" have repeatedly quoted and offered links to papers and sites slandering CESNUR, and myself personally, with all sort of defamatory allegations.

Secondly, I am surprised that you seem to have took the comment that we will publish additional material on this controversy as if it meant that we will only publish further material coming from Dr. Shupe and "our" side. This is not what the statement was intended to mean. It means that we will be pleased to publish serious criticism of Shupe's paper coming from AFF, and this is what we are now doing. This is what we call discussion and dialogue.


Yours faithfully,

Dr Massimo Introvigne

Résumé de la réponse tout juste polie de Shupe à Rosedale:

"je refuse d'engager le débat électronique avec des antisectaires."

ensuiote, il dément que Barker ait sa place comme destinataire de la lettre de Rosedale. Il désigne ensuite l'avocat scientologue Moxon comme "ami et collègue". Il dévie ensuite la discussion en expliquant qu'il a bien le droit de discuter avec un collègue scientologue ou baptiste etc. [un argument typiquement scientologue]. Il prétend ensuite avoir utilisé quelques 400 boites de matériaux du CAN, mais bien sur, n'en cite pas une ligne. Il justifie ensuite le terme "entrepreneurs de morale" comme soi-disant pas péjoratif, et cite une référence tronquée pour lui donner du sérieux, puis il réémet son accusation diffamatoire en expliquant que toute personne travaillant sur les dossiers du CAN y lit les "empreintes" de l'AFF, et en profite pour dire qu'il ne touche pas un sou pour le faire. Il fait également semblant d'être vexé qu'on puisse mettre sa crédibilité scientifique en doute sous prétexte qu'il travaille avec des "religieux".

Et de conclure que les dossiers du CAN sont publiquement accessibles, et qu'il suffit d'aller travailler dessus, sinon, les accusations portées par Rosedale ne valent rien.


En conclusion, Shupe continue à utiliser les mêmes méthdoes inacceptables.




Letter from Anson D. Shupe to Massimo Introvigne
(June 5, 2001)
RE: Recent letter to Introvigne and Barker from Mr. Herbert J. Rosedale, President, American Family Foundation

Dear Sirs,

I am unwilling to engage in a protracted paper or electronic debate with anticultists. I have done so in the past and have found it fruitless. Moreover, I am perplexed that Mr. Herbert J. Rosedale would address his letter to Eileen Barker of the London School of Economics and Massimo Introvigne since they had absolutely nothing to do with the October, 2000 paper I co-presented at the annual meeting of the Society for the Scientific Study of Religion (except that Mr. Introvigne has put it on a website, along with scanned copies of supporting documents). However, let me respond briefly to several points in Mr. Rosedale's letter since this issue is now addressed in an international forum.
First, yes, the SSSR paper indeed had my friend and colleague Kendrick Moxon as a co-author along with Anson Shupe and Susan E. Darnell. Moxon had provided us with a number of valuable public documents and insights and as a courtesy he was included as a co-author. (He is not noted as such in our forthcoming book, however.) I make no apology for that. It is common practice in social and medical sciences to include as co-authors on papers and articles persons who make a variety of different contributions to the work. And, yes, Mr. Moxon is an attorney who is a practicing Scientologist and does considerable legal representation on cases related to his Church. That in no way inauthenticates the considerable sources we cited in the end notes to our paper. Further, I sense a bad smell when someone impugns the credibility of my research because of the religious faith of any of my co-authors. I have previously co-authored with a Pentecostal, a Baptist, a Christian Scientist, a Mormon, and now with a member of the Church of the Nazarene. Is Mr. Rosedale suggesting that I as a sociologist choose my co-authors by denominational affiliation? Let's stay at the level of the data, which is unaffected by such matters.
Second, there were materials scanned and put on the website from the larger data base (400 boxes of files from the defunct Chicago-based Cult Awareness Network) on which we relied (among other sources). I don't see the problem here unless one is somehow embarrassed by the files.
Third, there is one unfortunate error in the paper for which I offer a mea culpa. The American Family Foundation was originally a local affiliate of the Citizens Freedom Foundation, not the Cult Awareness Network, though in our defense the transition from CFF to CAN in the mid-1980s was mainly legalistic and cosmetic as CAN continued CFF's pattern of providing slanted information on new religious movements and serving as a deprogramming conduit. However, I have never claimed that AFF has ever been involved in such activities (and as a consequence has never suffered the legal difficulties than CAN did).
Fourth, Mr. Rosedal'es complaint that members or leaders of CAN and AFF are described as moral entrepreneurs is not warranted. This is a basic term in the sociology of deviance and social movements developed by well known Professor Howard Becker of the University of Chicago. In similar sense Gandhi and Martin Luther King, Jr. were also moral entrepreneurs. It is not a negative or stigmatic term.
Finally, I have seen recent correspondence from people in the anticult movement trying to distance themselves from the Cult Awareness Network and the coercive deprogramming it promoted. That is understandable. However, for Mr. Rosedale to deny a working relationship between AFF and CAN, both nationally and internationally, is ridiculous. AFF"s "footprints" are all over the CAN files, and anyone who wants to take the trouble and expense to check them out --- as I have, on my own nickel, without university subventions or foundation grants or underwriting by new religious movements such as the Unification Church of the Church of Scientology, day-by-day going through the CAN boxes -- can verify the Shupe-Darnell conclusions. Being labeled as a partisan or stooge of new religious groups, if that is implied, is a common attack on researchers who disagree with one's presuppositions. Sociologists of religion are used to it. I heard it twenty years ago when David G. Bromley and I wrote about the Unification Church. (The latter are the same folks angry at what I wrote about them in the Wall Street Journal, The Christian Century, and other publications during the late 1980s. Anticultists don't seem familiar with those writings.)
But to return to my final theme: anyone can independently investigate the voluminous files of the old CAN if she or he has the patience. They are open to the public. Until such confirming research is done, questions of the validity of the Shupe-Darnell conclusions are moot.

Sincerely,


Anson Shupe