08/11/2002 16:36 - Prudhommes-secte
NANTES, 8 nov (AFP)
Une consultante en ressources humaines, licenciée en janvier
2001 pour avoir dénoncé des "dérives sectaires" au
sein de son entreprise, a obtenu vendredi gain de cause devant les
prud'hommes de Nantes, qui a jugé son licenciement "sans
cause réelle ni sérieuse".
Manuela de Pennart avait attaqué son employeur, "Homme et Mobilité" de
Nantes, une société spécialisée dans le reclassement
de cadres, en juillet dernier pour licenciement abusif.
Elle avait été mise à pied puis licenciée en janvier
2001 par son employeur nantais pour "allégations diffamatoires",
qualifiées en l'espèce de faute grave, après avoir adressé à la
direction générale de "Hommes et Mobilité",
basée à Boulogne-Billancourt, un mémorandum confidentiel
dans lequel elle s'inquiétait de l'intervention d'un "psychologue" non-diplômé et
appartenant à une secte, lors de "séminaires de croissance
personnelle" proposés notamment aux salariés d'"Hommes
et Mobilité" à Nantes.
Selon la plaignante, les séminaires proposés se référaient à la "Méthode
Silva de contrôle mental", un ensemble sectaire répertorié par
la commission d'enquête parlementaire sur les sectes.
Le conseil des prud'hommes a estimé que le mémorandum n'était
pas diffamatoire, et que l'employeur n'en avait pas apporté la preuve,
a précisé l'avocate de la plaignante, Me Yveline Mellano.
La salariée a obtenu notamment 13.000 euros de dommages et intérêts
pour "licenciement sans cause réelle ni sérieuse",
ainsi que 2.000 au titre du préjudice moral.
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