Aux donneurs de leçons
du congrés US:
les Etats-Unis n'ont pas signé la
convention internationale des Droits de l'Enfant. Les enfants sont-ils
assujettis à n'importe quelle fantaisie des parents, chez eux?
Les Etats-Unis n'ont pas signé la
convention internationale sur les mines anti-personnel. Ils en vendent.
Les Etats-Unis ont pratiqué la guerre
chimique (agent orange, napalm, obus à l'uranium); mais aimeraient
l'interdire aux autres. Ils ont pratiqué la guerre nucléaire
et veulent se coiffer d'un bouclier absolu, mais...
Les Etats-Unis appliquent souvent la peine
de mort, même à des femmes, et parfois au bout de 22 ans
d'emprisonnement: les Etats-Unis, signataires de conventions internationales,
ont reçu l'ordre du Tribunal International de la Haye de ne pas
exécuter deux ressortissants étrangers: ils les
ont éxécutés au mépris de cette demande.
Les Etats-Unis ont parfois eu partie liée
avec des trafiquants de drogue.
Les Etats-Unis aiment la guerre: ils vendent
d'abord les armes, puis leurs plans de reconstruction des contrées
qu'ils ont dévastées, ou laissé dévaster.
Les Etats-Unis sont seuls à continuer
à défendre des sectes criminelles, et à les autoriser
à faire fonctionner des prisons privées sur leur territoire.
Les Etats-Unis , en dépit d'un taux
de criminalité record, d'un nombre de lois record, d'une richesse
record, d'une production record, continuent à autoriser n'importe
quel "citoyen" à posséder des armes. Ils en
vendent.
Les Etats-Unis sont ardents défenseurs
des droits de l'homme, n'est-ce pas?
Les députés et sénateurs
des Etats-Unis sont "bons chrétiens?", n'est-ce pas?
Ils prètent serment sur la Bible. même ceux qui ne sont
pas "chrétiens", ou utilisent "d'autres bibles".
1: La bible sur les
murs des écoles? N'est-ce pas contraire à la constitution
US?
2. Des bourses aux
écoles privées américaines? N'est-ce pas contraire
à la constitution?
3. Une loi pour
punir les "pays étrangers qui ne respecteraient pas la liberté
de religion"? N'est-ce pas contraire à la constitution?
4. Du lobbying officiel
US pour infléchir des votes étrangers sur des problèmes
de religion? N'est-ce pas contraire à la constitution? -english:
US loobying from US congressmen to cancel a draft of a resolution against
cults.
5. Un comité
gouvernemental de sénateurs et députés se mèlant
de religion? N'est-ce pas contraire à la constitution?
6. Jurer en justice
"sur la Bible"? N'est-ce pas contraire à la Constitution?
7. Le président
des Etats-Unis qui mobilise un de ses principaux adjoints pour aider
une secte criminelle et s'opposer aux lois d'un pays étranger?
N'est-ce pas contraire à la Constitution?
8. Les Etats-Unis veulent-ils mettre
au point un monde partagé entre états "multi-religieux"
et états "mono-religieux"? : l'avis
du Réseau Voltaire
9: les députés
votent une loi de plus pouvant encore profiter aux sectes
10: Amnesty International rappelle
leurs devoirs aux instances US: leur Constitution est-elle conforme
à la déclaration universelle des droits de l'homme?
11: Le député Ishtook
réintroduit un projet de loi permettant à l'état
d'aider une ou des religions
12: Une église à buts
racistes ouvertement déclarés peut bénéficier
d'exemption d'impôts
(c) ABOUT TODAY
23 June 1999
LES DIX COMMANDEMENTS TIENDRONT-ILS
VRAIMENT SUR DES MURS D'ECOLE?
La semaine passée, les représentants du
congrès US ont passé une législation qui permettrait
que les dix commandements soient "exposés" sur les
murs de classe des écoles d'Atlanta. Fortement contestée,
la législation! ses effets pervers sont nombreux, mais le Rep.
Whip Tom DeLay (R-Tex.) croit les avoir surmontés :"J'ai
eu un e-mail ce matin qui résumait ça". Un étudiant
m'écrit: "Cher Dieu, pourquoi n'arrètes-tu pas
les massacres à Columbine?" Et Dieu répond: "Cher
étudiant: je l'aurais fait, mais on ne m'a pas autorisé
à entrer dans l'école". Bien que le député
soit informel dans cette communication, son littéralisme est
à faire peur. Croit-il vraiment que, grâce à quelque
acte du Congrès, Dieu puisse vraiment être expulsé
ou autorisé dans les écoles? Mes amis députés,
vous n'avez pas assez de pouvoir, loin s'en faut!
...Si ces gens avaient vraiment lu les dix commandements, ils n'auraient
pu voter une telle loi...et si je pense que les dix commandements valent
pour l'école, étant pasteur presbytérien, je ne
crois guère que le congrès puisse faire quoi que ce soit
pour les honorer - en fait, c'est les réduire.
"Tu ne voleras point..."
...De quel droit un humain prend-il à un autre? Le gouvernement
vole-t'il les gens quand il les taxe pour ses propres fins? La société
exploitant une forêt vole-t'elle quelqu'un lorsqu'elle abat un
arbre centenaire dans la forèt pour en faire des emballages pour
les Big Macs? Peut-être bien que les dix commandements sont trop
brûlants pour passer à l'école aujourd'hui. Quels
enseignants seront assez pointus pour les faire comprendre?
"Tu n'auras pas d'autres Dieux..."
Il faudra des professeurs diablement fortiches pour expliquer
à des élèves pourquoi les Musulmans, bouddhistes
et autres, qui paient leurs taxes et vont dans les écoles publiques,
devraient être forcés d'expédier leurs enfants dans
des écoles enseignant qu'il existe de mauvaises "adorations"
et qu'il ne faut pas adorer d'autre Dieu que le dieu jaloux ici dépeint...
...Les bagarres sur ce que Dieu a ordonné sont
à la base de bien des conflits et des larmes dont souffre l'humanité
de nos jours, même dans mon église..."
Texte complet en anglais sur:http://christianity.about.com/library/weekly/aa062299.htm
Suite de ce texte: les députés
du Congrès votent en faveur du projet de loi (Août 99)
- sur page séparée
Un groupe entame un procès pour
annuler les "vouchers*"
*bourses d'opportunité pour étudiants
et élèves
- Note: le texte de cette loi pesant
3 megas, il m'est impossible d'en commenter les tenants et aboutissants
JO BECKER
©
St. Petersburg Times, published June 23, 1999
Le lendemain du jour où Jeb Bush a transformé
en loi la réforme controversée portant sur les écoles,
la grande bataille légale commence.
En lançant ce qui risque de se transformer en une
bataille légale prolongée, les critiques des nouveau programmes
de "vouchers" des écoles de Floride ont déposé
plainte pour violation des constitutions de Floride et des USA.
Le procès entend démontrer que le nouveau
programme fera du tort aux écoles publiques et viole l'obligatoire
séparation constitutionnelle entre église et état.
[note: les écoles privées américaines n'ont
pas les statuts des écoles privées sous contrat
françaises]. La plainte a été déposée
dès que le Gouverneur Jeb Bush a signé ce programme pour
qu'il devienne légal, en lançant la plus vaste expérience
nationale quant aux vouchers.
Les écoles de Floride s'améliorent, disait
Linda Lerner, membre du Conseil de l'école publique du Comté
de PInellas, qui fait partie des plaignants. Les vouchers ne sont pas
une solution: il suffirait de débloquer les fonds dont les écoles
ont besoin."
Les parties pensent toutes deux mener l'affaire jusqu'en
Cour Suprème si cela s'avère nécessaire. Bush indiquera
les membres de son équipe légale dès aujourd'hui.
"Je ne crois pas que de vrais changements puissent
survenir de nos jours en politique sans qu'il y ait procès: je
crois vraiment que cette loi passera au niveau fédéral
et d'état", disait Bush.
Mais les décisions légales sur les vouchers
ont été jusqu'ici mitigées . La Cour Suprème
a récemment confirmé indirectement la victoire des "anti-vouchers"
en refusant d'entendre une affaire du Wisconsin, bien qu'elle n'ait
pas émis de décision finale. Ceux qui ont proposé
des vouchers ont cependant souffert de défaites à la fois
au niveau fédéral et au niveau des Cours des états
(voir tableau - tableau pas en ma possession, ndt).
La partie la plus controversée du plan de Floride nommé
"Plan A +" -" tentative de réforme de l'effort
éducatif" qui représente l'un des chevaux de bataille
essentiels de la première année au pouvoir du gouverneur
Bush, c'est de donner des vouchers aux étudiants d'école
obtenant régulièrement de mauvais résultats.
Les étudiants peuvent utiliser les "bourses
d'opportunité" pour s'inscrire dans des écoles privées
ou religieuses de leur choix, ou dans d'autres écoles publiques
de leur district. Seuls pourront en bénéficier cette année
des étudiants du Comté d'Escambia, mais comme l'état
durcit ses normes, des milliers d'étudiants d'écoles à
problèmes pourraient ensuite en bénéficier en Floride.
Le procès ne demande pas encore à la cour
de statuer dans l'urgence afin de bloquer cette loi, mais cela pourrait
être ajouté.
Le procès argue sur le fait que l'usage d'argent public pour
supporter des écoles religieuses viole aussi bien la constitution
de Floride que celle des Etats-Unis. La constitution de Floride interdit
"de dépenser directement ou indirectement de l'argent pour
venir en aide à une église quelle qu'elle soit".
Le Plan A+ interdit aux écoles acceptant les vouchers de pousser
des étudiants "à professer une foi spécifique,
à prier ou adorer". Mais la plainte indique que cela ne
va pas assez loin, car cela n'empèche pas les écoles privées
de pousser les étudiants à participer à d'autres
activités religieuses - les exercices et instruction religieux.
Le plan n'interdit pas non plus les écoles privées de
dépenser les fonds publics à des buts religieux, indique
la plainte.
"Ne me prenez pas mes dollars d'impôts pour
supporter des églises", disait Sidney Goetz, du groupe "Séparation
de l'église et de l'état" qui s'oppose aux vouchers.
Vous finiriez par aider l'église de scientologie en aidant une
de ses écoles."
De plus, les vouchers violent la constitution de Floride
enjoignant de fournir un système éducatif public de qualité.
Les lecteurs ont voté un amendement l'année passée
pour dire "qu'une provision sera effectuée par la loi afin
qu'existe un système éducatif public uniforme, efficace,
sûr et de grande qualité, permettant aux étudiants
d'obtenir une éducation de grande valeur."
Mais les partisans du 'plan voucher' ont aussi montré
cette clause du doigt, disant qu'elle les oblige à faire tout
ce qui est en leur pouvoir pour améliorer l'éducation
des enfants des écoles de mauvaise qualité, y compris
en leur donnant des vouchers.
Aux côtés de Lerner, on trouve, parmi ceux
qui ont porté cette affaire devant les tribunaux: un membre du
conseil d'une école du Comté de Miami, la coalition des
citoyens en faveur des écoles publiques, un enseignant et les
parents de trois écoles du Comté d'Escambia, ainsi que
la NAACP.
Leon Russell, président de la NAACP [national
association ....?] pour la Floride, a signalé que de surcroît
ce système de voucher encouragerait la ségrégation
raciale.
"Les enfants qui resteront dans ces écoles
à piètres résultats auront alors droit à
une éducation de seconde ou troisième catégorie:
ce concept de choix est terrifiant.", dit Russell.
Susan Watson, parent dont les enfants sont inscrits dans
des écoles publiques qui marchent bien, dit qu'elles subiront
quand-même des difficultés parce que l'argent public du
plan Bush prendra l'argent des écoles publiques pour le donner
à des établissements privés.
"Si les fonds s'en vont, il faudra les remplacer,
dit Watson: et ils viendront d'écoles qui en ont le plus grand
besoin."
Mais Carol Licko, conseiller général du
Gouverneur, indiquait que ce procès "ne coûte rien
aux plaignants, dont aucun n'a d'enfants dans ces écoles médiocres".
Licko dit que la majorité des écoles de
mauvaise qualité sont dans des zônes frappées par
la pauvreté, où logent de forts pourcentages de populations
minoritaires; et qu'autoriser les enfants de ces endroits à aller
dans les écoles privées n'est pas favoriser, mais au contraire,
empècher la ségrégation."
Licko et d'autres qui défendent les vouchers arguent
que le Plan de Floride ne viole pas la constitution exigeant la séparation
entre église et état car les fonds publics iront aux parents,
et non point directement aux écoles privées. [c'est
un argument, ça? de qui se moque-t'elle?]
Les partis pensent qu'il faudra bien deux ans avant que
le procès n'atteigne la Cour Suprème de Floride.
[et où se trouve l'égalité des
citoyens prévue par leur constitution?]
L'organisation d' aides aux victimes
de sectes demandée: décision unanime du Conseil de l'Europe
Neue Züricher Zeitung, (c)
23.6.99,
Strasbourg, 22 juin: Le Conseil de l'Europe a demandé
mardi la formation d' organisations d'assistance nationales aux victimes
des sectes et à leurs familles. Ces organisations devraient notamment
être formées dans les pays de l'Est européen, dit
la décision unanime de l'assemblée parlementaire du Conseil
de l'Europe.
Les parlementaires ont par ailleurs demandé que
l'information publique soit renforcée quant aux activités
des groupes de nature religieuse, spirituelle ou ésotérique.
Le public devrait ainsi être mieux protégé des délits
tels que mauvais traîtements, négligence, endoctrinement
et lavage de cerveau.
Avant le débat, le congrès américain
avait fait parvenir une lettre aux 41 députés européens,
leur demandant de s'opposer à la décision.
[Observation: on notera que
1.les députés du Conseil
de l'Europe viennent d'avaliser, sinon scientifiquement, du moins politiquement,
la notion de "lavage de cerveau". - voir aussi le texte complet
à ce sujet et que :
2/ les députés américains
ont-ils vraiment le droit d'intervenir dans nos affaires religieuses,
si tant est qu'il s'agisse de religions?]
La Commission sur la sécurité
et la coopération en Europe (CSCE), dependant du gouvernement
américain
http://www.house.gov/csce/
Cette commission est dirigée par Chadwick R. Gore.
Si l'on en croit les textes qu'elle émet, et le tri qu'elle opère
parmi les "témoins" qu'elle accepte d'entendre lors
de ses auditions, cette commission est profondément enfoncée
dans les jugements religieux, contraires à la constitution américaine.
Voir ici, critique
d'un des textes émis par cet organisme par ailleurs fortement
lié à l'OSCE (Organisation pour la sécurité
et la coopération en Europe), dont les rapports sont à
peu près aussi tendancieux, et les "témoins entendus"
les mêmes.
Notons au passage que cet organisme prétend que
l'OSCE serait doté de pouvoirs judiciaires, mais que le président
Chadwick m'a écrit le contraire. Faut savoir...
Voici le texte en français et anglais, de la lettre expédiée
par des députés américains pour faire capoter les
décisions du Conseil de l'Europe contre les sectes:
CENT SIXIEME CONGRES DES ETATS-UNIS
COMITE DES RELATIONS INTERNATIONALES
MAISON DES REPRESENTANTS [leur assemblée nationale]
WASHINGTON, DC 20515
TELEPHONE (202) 225-5021
18 juin 1999
[adressée à:]
Lord Russell-Johnston
President
The Parliamentary Assembly of the Council of Europe
Palais de l'Europe
Strasbourg
Cher Monsieur le Président,
Nous sommes heureux que les Membres de l'Assemblée
Parlementaire du Conseil de l'Europe et de la Maison des Représentants
aient pu se rencontrer récemment à Washington. Ce franc
échange de vues entre les deux parties était d'importance,
et nous espérons pour notre part qu'il y en aura d'autres avec
l'assemblée parlementaire. Tout à l'esprit de candeur
essentiel lors de ces échanges, nous vous écrivons à
propos d'une affaire importante.
Nous aimerions souligner un souci qui a été
abordé par des collègues des branches éxécutive
et législative du gouvernement des Etats-Unis lors de votre visite
quand au projet d'un Rapport sur "les activités illégales
des sectes" et autres recommandations associées qui sont
censées passer par le vote lors de l'assemblée parlementaire
du Conseil de l'Europe le 21 juin prochain.
A notre sens, exprimé par le Rep. Christopher Smith
lors de la réunion de la semaine dernière, il y a inconsistence
entre les provisions du projet de ce rapport et les normes internationales
auxquelles les Etats Membres du Conseil de l'Europe se sont engagés
à adhérer. Nous sommes soucieux en raison de plusieurs
recommandations, en particulier celles qui recommandent la création
d'une "centre d'information sur les sectes" ; celles qui envisagent
des amendements proposés par le Comité des affaires sociales,
familiales et de la santé (ou d'autres qui peuvent circuler)
empirent encore les choses, entre autres en effaçant les clauses
destinées à promouvoir la compréhension entre membres
des nouvelles religions et gouvernements.
Nous sommes très conscients de, et nous approuvons,
le travail du Conseil de l'Europe dans le domaine des droits de l'homme,
et sommes tout à fait conscients du rôle important de l'Europe
quant à modeler et donner l'exemple en la matière. Nous
craignons qu'un souci exagéré, issu d'incidents isolés,
ne conduise à de trop importantes réactions pouvant compromettre
la liberté de religion de nombreux petits groupes religieux respectés
et légitimes en Europe, et craignons aussi que l'étiquetage
de "sectes" ne fasse du tort aux groupes qui ne sont pas nocifs.
Il y a là grand risque à encourager la formation
de "centres d'information" qui auront pour résultat
de renforcer les stéréotypes péjoratifs et contribueront
à la montée de l'intolérance plutôt qu'à
une compréhension. Ces risques sont particulièrement graves
dans le contexte des pays en voie de transition, où de tels centres
pourraient facilement être utilisés pour promouvoir l'intolérance
et justifier la discrimination contre tout ce qui n'est pas religion
traditionnelle. L'expérience démontre que la plupart des
problèmes des nouvelles religions sont mieux traités lorsqu'on
leur applique les principes de liberté religieuse, depuis longtemps
testés: tolérance, compréhension et respect. Ainsi
que le Conseil de l'Europe l'a reconnu par le passé, les problèmes
existants trouvent les réponses dans les lois civiles et criminelles.
Nous demandons instamment à l'assemblée
parlementaire de rejeter la recommandation du brouillon du texte, et
continouons à apporter notre soutien à la recommandation
1178 de 1992, qui traîte largement de ces problèmes.
Sincèrement,
TOM LANTOS BENJAMIN A. GILMAN
Co-Chairman Chairman
Congressional Caucus on Committee on
Human Rights International Relations
CHRISTOPHER H. SMITH
Chairman
Commission on Security
and Cooperation in Europe
Voir aussi: article du Monde 28 juin à ce propos au site
du Monde
ONE HUNDRED SIXTH CONGRESS
CONGRESS OF THE UNITED STATES
COMMITTEE ON INTERNATIONAL RELATIONS
HOUSE OF REPRESENTATIVES
WASHINGTON, DC 20515
TELEPHONE (202) 225-5021
June 18, 1999
Lord Russell-Johnston
President
The Parliamentary Assembly of the Council of Europe
Palais de l'Europe
Strasbourg
Dear Mr. President:
We were gratified that Members of the Parliamentary Assembly
of the Council of Europe and of the House of Representatives were
able to meet in Washington recently. The frank exchange of views
between the two sides was important, and for our part we look
forward to additional exchanges with the Parliamentary Assembly.
In the spirit of candor which is essential to these exchanges,
we write on a matter of some importance.
We would like to underline a concern that was raised by
colleagues in the executive and legislative branches of the
United States government during your visit about a draft Report
on "The Illegal Activities of Sects" and associated
recommendations that are scheduled to be voted on in the Council
of Europe Parliamentary Assembly on Monday, June 21.
Our view, expressed by Representative Christopher Smith in
last week's meeting, stresses the inconsistency between
provisions of the draft report and the international standards to
which Member States of the Council of Europe have committed
themselves to adhere. We are concerned both by several of the
recommendations, most notably those recommending the creation of
sect "information centres" and by the prospect that several
of
the amendments proposed by the Social, Health and Family Affairs
Committee (and others that may be circulating) would make things
even worse, among other things by deleting clauses intended to
promote understanding between members of new religions and
governments.
We are very much aware of, and support, the work of the
Council of Europe in the field of human rights, and we are deeply
conscious of the important role that Europe plays in modeling and
exemplifying human rights ideals. We fear that exaggerated
concerns growing out of isolated incidents may lead to
overreactions that would compromise religious freedom for many
respected and legitimate smaller religious groups throughout
Europe, and for groups that do no proven harm, but are merely
different enough to be labeled "cults."
There are grave risks that encouraging the formation of
"information centres" will in fact result in the dissemination
of
misinformation that will reinforce unfair stereotypes and
contribute to the growth of intolerance rather than
understanding. These risks are particularly grave in the context
of countries in transition, where such centers could easily be
used to fan intolerance and to justify discrimination against all
but traditional religions. Experience demonstrates that most
problems with new religious movements are best addressed by
applying time-tested principles of religious freedom: tolerance,
understanding and respect. As the Council of Europe has
recognized in the past, genuine problems are adequately addressed
by existing criminal and civil laws.
We accordingly urge the Parliamentary Assembly to reject the
draft recommendations, and to continue to rely on Recommendation
1178 (1992), which amply addresses the issues.
Sincerely,
TOM LANTOS BENJAMIN A. GILMAN
Co-Chairman Chairman
Congressional Caucus on Committee on
Human Rights International Relations
CHRISTOPHER H. SMITH
Chairman
Commission on Security
and Cooperation in Europe
Clinton s'embarque dans une assistance
illégale en faveur d'une pseudo-religion
On sait que Clinton, politicien futé, a séduit
Travolta afin d'obtenir que l'image que donnerait l'acteur de lui dans
le film Primary Colors soit sympathique. Il a donc dépéché
son propre conseiller à lé sécurité à
la Maison Blanche, Sandy Berger, ET sa propre Ministre des affaires
étrangères, Madame Madeleine Allbright, pour taper sur
les doigts des allemands, présumés fautifs d'une intolérance
"religieuse" vis-à-vis de la secte criminelle scientologie.
Je ne peux être convaincu, que l'on veuille
bien m'en excuser, que ce soit vraiment l'office normal d'un président
des USA d'aller apporter son aide à une secte en risquant des
incidents diplomatiques avec un pays ami - ni d'ailleurs que ce soit
bien conforme au droit français de laisser s'enterrer des années
durant un procès interne - aide fournie depuis le haut de l'Elysée
mitterandien (affaire dénoncée par Faubert dans "une
secte au coeur de la république")
L'affaire Clinton-Travolta
ici.
Ajoutons à
propos de ce genre de problème que les députés
américains ont déjà doublement violé leur
propre constitution, 1er amendement, en votant une loi qui leur permet
de punir des pays "qui ne respecteraient pas la liberté
de religion": nouvelles sous peu sur ce aspect, ainsi que sur la
question de la constitutionnalité de leur "serments"
sur la Bible lorsqu'ils témoignent en justice; on ne voit d'ailleurs
pas en quoi un tel serment engage les non-croyants!
Un extrait du site du gouvernement
US, comité des relations internationales, et mes commentaires:
Adopted by the Committee,
February 11, 1999
COMMITTEE ON INTERNATIONAL RELATIONS
OVERSIGHT PLAN
Hormis la religion, le comité
s'attaque aussi aux problèmes de paix; citons-le: "Peacekeeping
oversight including Administration policy supporting new peacekeeping
operations and terminating existing missions; command and control issues;
special attention to the status of the international peacekeeping effort
in Haiti, Macedonia, Kosovo, Bosnia, and the Middle East" (c'est
sur leur site) ; ah, la façon de faire la paix au Kososvo...
mieux aurait valu s'en prendre directement et uniquement à Milosevach,
non?
Quant à ça (même
source): "Impact of
fundamentalism in the Middle East and its impact on U.S. interests"
, nous sommes intéressés de constater que les intérêts
US ne sont pas vraiment si soucieux que ça des débordements
de certains "religieux" ou "religions".
c'est le chapitre
X, G,
qui donne le ton de cette page: Religious persecution - Oversight of
implementation of the International Religious Freedom Act of 1998 :
s'agit-il vraiment de persécution, ou des dollars que n'engrangeraient
pas les USA si certaines sectes venaient à faiblir? On peut VRAIMENT
se poser la question.
(99/0134) Éditorial du Réseau
Voltaire; texte original sur site du réseau ici
" Dieu bénit l'Amérique ! "
Chaque jour un peu plus, nous vérifions que l'intervention de
l'OTAN contre la Serbie n'a d'autres buts que de forger dans l'action
le nouveau concept stratégique de l'Alliance et d'assurer le
leadership unique des États-Unis dans le monde. Pour cela, on
voudrait nous forcer à choisir entre la Grande Serbie de Milosevic
ou la Grande Albanie de l'UÇK. Mais notre camp ne saurait être
ni l'ethnisme serbe, ni l'ethnisme albanais. Notre camp, c'est l'idéal
républicain. C'est le projet d'une société où
le lien politique se fonderait sur le contrat social et non pas sur
une identité commune. C'est le projet laïque d'une négociation
du contrat social à partir de ce qui nous est commun à
tous, la Raison, et non pas de ce qui nous distingue, notamment nos
convictions religieuses.
Il y a quelques années, le professeur Samuel Huntington élaborait
une nouvelle théorie des conflits militaires. Selon lui, les
ensembles géopolitiques traditionnels, calqués sur les
grandes zones territoriales, allaient laisser la place à de nouveaux
ensembles, correspondant aux sphères de prédominance des
religions. Ce serait " Le choc des civilisations ". Cette
vision du monde influe désormais sur la politique extérieure
des États-Unis, qui croient pouvoir assurer la " paix globale
" en divisant le monde en États religieux ou multireligieux
et en associant les grandes religions au Département d'État.
Elle rencontre un obstacle idéologique : l'humanisme européen
et sa traduction institutionnelle française, la laïcité.
Pour briser cette résistance à son hégémonie,
l'empire américain installe actuellement un dispositif juridique
international condamnant la laïcité (cf. ci-dessous RV 99/0145
à 99/0148).
Violant sa propre règle constitutionnelle de séparation
des Églises et de l'État (1er amendement), il légifère
sur la liberté religieuse à l'étranger, se dote
d'instruments diplomatiques de contrôle, d'une commission interreligieuse
d'évaluation, et de moyens de pression. Assimilant la laïcité
à de l'anti-religion, il dresse une liste exhaustive des violations
de la liberté religieuse dans le monde pour conclure que les
croyants sont particulièrement persécutés… en France.
L'appréciation que nous avons de la politique extérieure
des États-Unis manifeste la signification équivoque des
" Droits de l'homme ".
Pour les Américains, ils sont une norme juridique universelle
qu'il convient d'inculquer à tous par la force. Tandis que dans
la pensée révolutionnaire française, ce sont des
principes dynamiques d'émancipation individuelle et collective.
Pour la Déclaration de 1789, il existe un droit de résistance
à l'oppression, et celle de 1793 proclame même un devoir
d'insurrection. Si l'on se réfère aux Droits de l'homme
version française, il ne fallait donc pas bombarder la Serbie,
mais aider les démocrates serbes.
Pour les Américains, la liberté religieuse est un droit
de l'homme et il convient donc d'associer les représentants de
toutes les confessions à la décision publique. Pour nous,
c'est la liberté absolue de conscience qui est un droit de l'homme,
il faut donc séparer les croyances individuelles de l'espace
public et n'accepter d'autres légitimités que celles de
la Raison et du suffrage universel.
Thierry Meyssan
Réseau Voltaire
LE CONGRES DONNE SON
ACCORD SUR UN PROJET DE LOI RESTREIGNANT L'INTERFERENCE AVEC LA RELIGION
Glen Elsasser
Bureau de Washington
16 juillet 1999
WASHINGTON -- Entamant le nouveau chapitre d'un débat qui fait
rage depuis dix ans entre la Cour Suprême et le Congrès,
ce dernier a approuvé Jeudi dernier une loi interdisant au gouvernement
d'interférer avec les pratiques religieuses.
La proposition de loi a passé facilement, par 306 voix contre
118, et rencontré la faveur de l'administration Clinton ainsi
que d'une vaste coalition de plus de 80 groupes religieux ou intéressés
par les droits civils, allant de la Conférence Catholique des
Etats-Unis (USCC), l'Eglise Episcopale et la Ligue Anti-Diffamation,
aux libéral groupe "en faveur des méthodes américaines"
et au Conseil (conservateur) de Recherche sur la Famille (FRC).
Cette mesure empèche tout programme bénéficiant
de fonds fédéraux d'entreprendre des actions "pouvant
peser" sur les pratiques religieuses. Si l'intérêt
supérieur de l'état l'exigeait, par exemple dans les domaines
santé ou commerce, quelques restrictions seraient néanmoins
possibles, à condition de rester minimales.
Cet "Acte de Protection de la Liberte du Culte" devra certainement
en passer par les Cours Fédérales s'il est validé
par le Sénat et le Président. La Ministère de la
Justice, toutefois, a prédit que la loi passerait le test constitutionnel
en Cour Suprème.
Cette mesure est une réaction du Congrès à une
décision de 1997 de la Cour Suprème ayant cassé
la loi de 1993 sur la Restauration de la Liberté de Culte, laquelle
interdisait au gouvernement d'exercer des pressions" sur les pratiques
religieuses au moyen de lois n'ayant pas été créées
dans ce but.
Pour prendre quelques exemples, avant d'être détournée,
la loi de 1993 fut utilisée par un tribunal local afin d'empècher
le District de Columbia de fermer la cuisine d'une église presbytérienne
enfreignant des règlementations de construction, ou pour protéger
un témoin de Jéhovah s'étant vu refuser un poste
pour avoir refusé de prèter serment, et pour permettre
à un Cathotique emprisonné de porter un crucifix.
Cette loi de 1993 constituait la réaction du Congrès à
une décision judiciaire de la Cour Supérieure de l'Orégon
qui avait rejeté les prétentions [à une défense]
religieuse avancées par des conseillers en toxicomanie: ceux-ci
s'étaient vu refuser leurs droits aux chomage en raison de consommation
de peyotl - une drogue hallucinatoire - lors de rites religieux des
Natifs Américains.
La loi de 93 fut détournée parce qu'elle donnait lieu
une interprétation trop large. La nouvelle mesure, au dire de
ses supporters, se veut plus précise.
Le vote de jeudi est intervenu après
rejet d'un amendement du Rep. Jerrold Nadler (D-N.Y.), amendement qui
aurait refermé ce que le législateur new-yorkais et l'Union
Américiane pour les Libertés Civiles pensent être
une dangereuse brèche. Le vote est passé par 234 voix
contre 190.
Nadler et l'ACLU ont exprimé leur inquiétude du fait que
la loi pourrait conduire à la discrimination individuelle, par
exemple, en raison de leur situation familiale, leurs préférences
sexuelles, leur race ou leur religion, si des individus prétendent
suivre les règles de leur propre religion.
"Cela a été un problème difficile que trouver
l'équilibre entre la Liberté de Culte et les droits civils
et je crois que l'amendement proposé réalise ces deux
objectifs", expliqua Nadler. "Pendant le passage du projet
au Congrès, j'espère qu'il sera corrigé avant acceptation
définitive."
Jeudi dernier, les conservateurs émirent également des
réserves au sujet de la mesure , disant qu'elle interfèrait
avec les autorités localeset celles de l'Etat. Le républicain
Ron Paul de l'Etat (R- Texas) avertit: "Notre pays n'a pas besoin
de définir un standard anticonstitutionnel de liberté
religieuse"
Le projet de loi exige que les agences
gouvernementales démontrent qu'elles n'exercent pas de discrimination
envers les individus et groupes qui soulèveraient des objections
valides envers des règlements limitant la liberté de leur
pratique religieuse. Il limiterait aussi les règlementations
portant sur le plan d'occupation des sols susceptibles d'imposer un
impact dicriminatoire sur les organisations et individus religieux.
Parmi les douzaines de politiques appuyant ce texte, on trouve Henry
Hyde (R - Illinois), Jerry Weller (R- Illinois) et James Sensenbrenner
(R-Wisconsin).
Note de M. Steve Hassan: Cette proposition
de loi, si elle est acceptée par le Sénat, améliorerait
probablement les droits civils de bien des gens, et rendrait également
service aux sectes destructives.
Nous avons aussi besoin d'une loi qui
protègerait les citoyens face aux démarches de recrutement
trompeuses des groupes "religieux"; de plus, il est nécessaire
de protéger les droits civils des membres des atteintes des dirigeants
de ces groupes. Il nous faut une proposition de loi suffisamment forte
capable d' aider le public et la loi à exercer la différentation.
Je propose qu'ils se servent de la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme des Nations Unies pour s'orienter.
Si un groupe viole ces droits, il ne
devrait pas profiter d'exemption d'impôts, mais être poursuivi
pour atteinte à l'intégrité de la personne.
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